mercredi 1 août 2012

L'Évangile universel de Jésus : non "modelable"

Jean dit "le baptiste" (Jean-Baptiste)  parce qu'il baptise ceux qui acceptent de changer de vie, soit selon l'Évangile de Luc (chap. 7), constate que Jésus tarde à se révéler comme Roi messianique libérateur. Il envoie deux messagers s'enquérir de la mission et identité de Jésus. Deux témoins, c'est le nombre minimal pour un témoignage recevable. La réponse de Jésus nous rappelle que l'évangile n'est pas le message réservé à une élite et que nous devons croire en Jésus et le recevoir tel qu'il est, et non pas tel que nous voudrions le modeler selon nos besoins...

Ils ont en effet, pu s'enquérir de la mission et de l'identité de Jésus en observant et en parlant avec lui:

«Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? (Luc 6:20)»

Or, nous savons que ces deux témoins envoyés par Jean-Baptiste ont alors pu observer Jésus et voir des signes et miracles tel qu'il est prophétisé sur lui.

«A l’heure même, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d’infirmités, et d’esprits malins, et il rendit la vue à plusieurs aveugles» (v. 21).

Mais que répond Jésus aux deux envoyés de Jean?
«Et il leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !» (v.22 et 23)
La mission de Jésus n'est pas seulement de libérer les gens des emprises de toutes sortes et de les sauver, mais aussi que cette bonne nouvelle (évangile) soit annoncée aussi à ceux qui n'ont pas d'argent pour payer. Cela, nous ne devons jamais l'oublier.

Et heureux ceux pour qui Jésus, différent de leurs attentes ou de leur théologie, ne sera pas une occasion de se détourner de lui et de déchoir de l'espérance de la foi (être une occasion de chute). Jésus deviendra une occasion de chute pour ceux qui refusent de l'accepter tel qu'il se révèle, avec ses bontés (il sauve gratuitement) et ses exigences (croire en lui et le suivre avec le secours de son Esprit qu'il donne à ceux qui croient et commencent ainsi à obéir à Dieu).

L'apôtre Paul dira plus tard, lors de la croissance des églises locales dans le bassin de la Méditéranée:


«Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse:
nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens,
mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs [terme désignant les non-Juifs qui n'ont pas la loi de Moïse].
Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.
Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair [la chair est la capacité humaine], ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ;
et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont,
afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.
Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption,
afin, comme il est écrit, Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur».
(1 Corinthiens 1: 22-31)
Nul ne peut se glorifier devant Dieu et dire «voici ce que j'ai fait!».  Nous ne choisissons pas plus de naître intelligents ou forts, que de naître défavorisés par la vie. Faibles ou forts selon les critères terrestres, nous naissons tous égaux devant Dieu, qui seul peut nous accorder (créditer à notre compte), par sa grâce (=don immérité), ce qu'est le Christ; sa position devant la présence du Père éternel. Il est devenu pour NOUS, notre: 
  • salut, 
  • sagesse, 
  • justice de Dieu qui sauve, 
  • sanctification (vivre pour Dieu) 
  • et rédemption (rachetés de la loi de Dieu qui convainc avec raison que nous étions tous pécheurs et indifférents à Dieu et à sa volonté).
Bref, ma position d'un être autrefois vil (vain) qui est devenu par la foi-confiance en Christ, "acceptable devant Dieu".