dimanche 16 février 2014

Que penser de la dîme en tant que chrétiens?

En visitant de temps à autre les réseaux sociaux chrétiens, je vois régulièrement ce genre de question, ou de débat sur le sujet sensible de la dîme en lien avec la foi et la Nouvelle Alliance. Ce qui suit n'est ni une doctrine, ni exhaustif (complet). On ne peut s'en servir pour se justifier. Chacun doit examiner à fond la question et prier à ce sujet. Si nous n'avons pas l'intention d'obéir à Dieu, nous n'avons rien à faire dans l'Église. Nous occupons le terrain inutilement (Luc 13:7-9 | Hébreux 6:6-8). Dans le texte qui suit, je confonds volontairement dîme, offrandes et autres dons et libéralités, car j'estime que le Nouveau Testament (NT) ne prescrit pas la dîme en tant qu'ordonnance, durant la présente période de la grâce. Par contre, si nous sommes chiches envers les ministères, il ne faut pas s'attendre à voir des gens consacrés à temps plein dans l'oeuvre, ni à voir l'oeuvre de Dieu progresser rapidement. Il a établi des hommes, et non des anges, pour le représenter et pour porter du fruit qui demeure.

Préambule

Je présenterai premièrement les conséquences réelles dans ma vie, du fait d'une assemblée qui manque de fonds. Mais ceci n'est pas pour vous prendre au piège, car vous verrez aussi que pour moi, ce que nous donnons doit venir d'une conviction et d'une décision; une résolution dans notre cœur spirituel. Au jour de notre rencontre avec Dieu, nous rendrons compte à Lui et non à nos pasteurs ou autres dirigeants des divers ministères.

Un exemple concret sur l'impact de manque de support financier

J'ai été coresponsable d'église, au sein de deux dénominations protestantes (branches franco-protestantes), durant plusieurs années sur deux périodes (1986 à 1994, 2000 à 2004), occupant des fonctions diverses : responsable de deux groupes de quartiers, membre du comité de direction équivalent de diacre au sein de deux assemblées, aide-pasteur, enseignant de la Bible et formation de disciples, ancien, pasteur stagiaire et finalement pasteur principal. Mais faute de revenus suffisant en exerçant comme aide dans une région avec peu de centres urbains, je n'ai pu exercer un ministère à temps plein que sur une période d'environ 6 mois et une année avec un demi salaire. 

Le manque de finances dans le ministère peut produire toutes sortes de situations insoupçonnées par la plupart des gens, sur la vie et la dynamique de l'église d'une région. Cela peut aisément faire la différence entre une assemblée qui se maintient (survit sans plus) et une autre qui se développe et entre dans de nouvelles dimensions. Dans mon cas, ce fût la montée d'un leadership parallèle où s'autoproclamèrent des gens immatures ayant préalablement quitté deux autres assemblées chrétiennes et non affermis dans la Parole de Dieu.

Dans le vif du sujet de la dîme

Il existe diverses formes de dons financiers, par exemple les offrandes volontaires pour répondre à divers besoins, les aumônes équivalent dans le langage chrétien à l'aide aux (vrais) pauvres et entre autres, la dîme. D'abord le mot dîme désigne la dixième partie; donc 10%. Elle était une ordonnance de la Loi pour l'entretien du système sacerdotal (temple, prêtres, lévites, les ministères de l'Ancienne Alliance). Dieu fit d'ailleurs ce reproche à ceux qui amassaient sans être riches pour Dieu:
«Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, Et vous dites: En quoi t'avons-nous trompé? Dans les dîmes et les offrandes». (Malachie 3:8)
Cependant, qui voudrait ignorer qu'il y a eu une rupture entre l'Ancien Testament (AT) et le NT commet une erreur, qu'elle soit intentionnelle ou de bonne foi. Il faut retenir le principe et non la lettre (la Loi). La lettre tue mais l'Esprit communique la Vie et le fruit qui vient avec elle.
«Il nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'esprit; car la lettre tue, mais l'esprit vivifie». (2 Corinthiens 3:6)
En effet, le but de la Loi était d'accomplir le ministère de conviction (convaincre) que chaque homme est pécheur qui a besoin de pardon, de la grâce et de la miséricorde de Dieu (secours, compassion). On ne peut plus, en nos jours, faire de la dîme une ordonnance de la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ. Cependant, le principe du support financier de l'oeuvre demeure. Si l'on donnait pour l'ombre des choses à venir (le temple et les symboles, sacrifices et offrandes au temps de Moïse), à combien plus forte raison donnerons-nous avec libéralité (grande générosité) pour le Véritable! En effet, les rites et accessoires de l'AT sont clairement décrits dans le NT comme étant l'ombre de ce qui était à venir en Jésus-Christ (Colossiens 2.16-18 | Hébreux 8:59:910:1); véritable Agneau sacrificiel parfait, Jésus, à la foi roi et sacrificateur, et le don de son Esprit en vue d'une maturité qui remplace les rites de la Loi (mais non les principes).

CONCERNANT DONC LA LOI

L'accomplissement de la promesse de la venue de l'Esprit (maturité) remplace les rites de la Loi de Moïse (loi ayant joué le rôle du serviteur ayant la garde des enfants en attendant leur maturité)

Il est clairement établi dans les Écritures, que la grâce est à la loi, ce que la maturité est à l'enfance, selon entre autres l'épître aux Galates, chap 3. L'Épître expose en détails les changements opérés par le passage de la Loi de Moïse vers la grâce, comme l'équivalent du passage de l'enfance (soumis à un tuteur, un précepteur, un gardien) à la maturité.
«Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue» (Galates 3:24 - 25).
Le pédagogue était le serviteur qui dirigeait les garçons et les éduquait avant la maturité, au sens de leur surveillant ou tuteur. Dans l'analogie de Paul, ce tuteur représente les rites de la Loi. Les principes de la Loi demeurent, mais les rites sont abolis. L'Épître aux Galates nous enseigne que la maturité produit ce que nous ne faisions dans l'enfance que parce que nous y étions contraints, sous surveillance. En langage moderne, une fois devenus adultes, avons-nous cessé de regarder des deux côtés avant de traverser une rue achalandée? Avons-nous cessé de nous laver ou de nous coucher le soir, parce que maman ne nous surveille plus? La maturité accomplit la Loi; elle ne l'annule pas. Jésus est venu accomplir la Loi pour nous. Seuls les rites sont délaissés, comme une coquille rendue sans utilité, une fois son contenu atteint.

Par exemple de ce qui n'est pas un rite et qui demeure, le principe demeure à l'effet que celui qui sème beaucoup récoltera abondamment:
«Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment». (2 Corinthiens 9:6)
Celui qui oeuvre pour Dieu est justifié de recevoir un juste support financier qui le libère des préoccupations d'un travail séculier.

  • Si nous consultons un médecin, nous voulons qu'il soit médecin à temps plein et consacré à sa spécialité. Nous voulons le meilleur médecin. 
  • Si nous rencontrons un conseiller financier, nous voulons le plus compétent qui gère de l'argent et connaît les marchés. 
  • Lorsque nous téléphonons aux pompiers nous en voulons des vrais, des professionnels.
  • Même chose, si nous devons recourir à un avocat. 
  • Nous désirons donc toujours le meilleur, consacré à son art, qui est actuel (se tient à jour), jamais dépassé. 
Il est donc étrange, que lorsque nous désirons des pasteurs ou des responsables du ministère chrétien, nous demandons aux gens de travailler en plus dans un autre emploi, pour se nourrir et se loger. Ce faisant, il ne pourront pas être aussi disponible, ni au top de leur spécialité, qui est la Parole de Dieu.

Ministres de la Parole, faiseurs de tentes?

Oui, l'apôtre Paul fabriquait des tentes, mais lorsque l'équipe le rejoignait avec les dons récoltés dans les assemblées (églises locales) déjà implantées, il se consacrait à temps plein à la prédication, à l'enseignement, à l'exhortation (évangélisation et formation de disciples).

C'est le même apôtre "faiseur de tentes" par excellence (tentmaker) qui écrit:
«…Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel? De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile. Pour moi, je n'ai usé d'aucun de ces droits, et ce n'est pas afin de les réclamer en ma faveur que j'écris ainsi; car j'aimerais mieux mourir que de me laisser enlever ce sujet de gloire...» (1Corinthiens 9:13-15)
Le principe est le suivant: Dans les nouvelles régions évangélisées, Paul ne peut pas demander de l'argent. Le «sujet de gloire» dont il parle dans sa lettre, est à l'effet qu'aucune nouvelle région visitée et nouvelle église locale fondée ne pourront le compromettre d'avoir voulu les exploiter ou leur imposer un poids financier. Mais aux chrétiens matures, Paul demande de prendre part à l'oeuvre par leur soutien financier (v.14). Pour les nouveaux convertis ou les moins matures et plus faibles (ex. ici les Corinthiens lors de son séjour précédent), il n'a pas mis une emphase sur les besoins financiers, de peur que cela ne soit une occasion pour eux de déchoir dans la foi (devenir une occasion de chute ou d'abandon pour eux). Par analogie, c'est d'abord aux parents de pourvoir pour les enfants. Les plus matures (églises déjà bien établies et chrétiens plus affermis) doivent pourvoir pour le ministère envers les moins matures (nouveaux convertis, personnes plus faibles dans la foi, support des assemblées qui viennent à peine d'être fondées, ...). Paul se fait honneur de renoncer à des droits
 (v. 15) qui viennent pourtant d'une ordonnance du Seigneur (v.14), pour éviter un prétexte aux plus faibles ou nouveaux convertis, de délaisser la foi et l'Église.

Donc, le soutien financier de la diffusion et de l'enseignement de la Parole pour annoncer Christ et le faire connaître au monde entier, est clairement établi.

Certainement, nous ne sommes plus sous la Loi qui ordonnait la dîme

Quiconque veut par contre imposer la dîme comme une ordonnance fait fausse route. Mais si le Temple n'est plus, les ouvriers de Dieu doivent encore se consacrer. Les enfants de Dieu ont encore besoin de se rassembler. L'Évangile a besoin d'être annoncé à toutes les nations et ensuite enseigné pour la formation de disciples et non de simples convertis, selon la première ordonnance du Seigneur. L'assemblée locale n'est pas une bouteille à maintenir à un niveau stable sans en déverser une goutte, mais doit au contraire remplir la mission de devenir une source qui doit répandre les bénédictions spirituelles vers l'extérieur. Et Jésus exhorte même les disciples à se faire des amis avec les richesses de ce monde, en vue du Royaume de Dieu et de l'éternité.

Dieu veut aussi que certaines personnes soient consacrées au ministère de la Parole:
«Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement. Car l'Ecriture dit: Tu ne muselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l'ouvrier mérite son salaire» (1 Timothée 5:17-18 | 1 Corinthiens 9:9-11 | 2 Timothée 2:3-7 ). 
Le double «honneur», ici, réfère au double d'un salaire de référence pour ceux qui dirigeaient. Ceux qui œuvraient à l'enseignement et à la prédication recevaient le double d'un dirigeant qui n'étaient pas consacré à ces fonctions. «Honorer» parle souvent d'un double aspect, incluant la contribution matérielle et financière. C'est le même principe que nous voyons lorsqu'il est question
  • d'honorer Dieu avec les premiers fruits de tous ses revenus (Proverbes 3:9)
  • et d'honorer ses parents en les assistant matériellement (Matthieu 19:19 ; Mt 15:1-5)
Abraham : père de la multitude de ceux qui ont la foi, comme lui

Il est intéressant d'observer qu'Abraham, le père de ceux qui sont justifiés par la foi selon l'Épître aux Romains et Galates chap. 3, a donné la dîme de tout à Melchisédek, prêtre et roi qui servait le Dieu Très-Haut, et ceci, AVANT la Loi de Moïse (Hébreux 7). Ce roi-sacrificateur préfigurant le Christ. Abraham a donné la dîme AVANT la Loi. Il l'a fait dans la liberté, par libre choix, sans l'ordonnance de la Loi, mais en reconnaissant que ce qu'il possédait et sa victoire contre des rois étaient un don de Dieu.

Mille raisons

Je comprends les abus qui peuvent être reliés à l'argent. Imposer la dîme comme une ordonnance sous la Nouvelle Alliance est un abus. Si je gagne 100, que mes obligations sont de 100 et que je donne 10, je suis de court. Si je n'ai pas la foi et la conviction de donner la dîme et que cela m'est imposé, j'aurai encore moins la foi quand viendra le test, et que je semblerai manquer d'argent. Mais si je le fais par conviction, j'assumerai ma décision, je prierai en conséquences.

Mais je donnerai librement un sacrifice qui coûte. Je n'ai pas de choses de luxe, car je considère plus important de donner pour le royaume de Dieu. Un sage pasteur m'a dit au début de ma vie chrétienne qu'un chrétien devrait considérer trois catégories de dépenses dans son budget :

  • Les choses essentielles (ex. un toit, la nourriture, le vêtement, le transport, etc.)
  • les choses importantes
  • et les choses désirables dont on peut se passer en s'organisant (ex. on n'est pas obligé d'avoir le dernier iPhone ou tous les gadgets les plus chers, les vêtements de marque, etc.).
Lorsque nous voulons donner, il est facile ainsi d'identifier rapidement où couper en premier (dans les choses désirables mais non essentielles).

Il n'y a pas de sacrifice sans une certaine souffrance

La grâce n'est pas une voie rapide sans souffrance. Le disciple véritable, comme son Maître Jésus, a une croix à porter au sens figuré (une certaine souffrance).

De toute évidence, Dieu veut que quoi que nous lui donnions, ce soit sans contraintes et sans arrières-pensées. L'argent fait partie de ce que Dieu accepte comme un sacrifice agréé pour son œuvre (ouvriers des églises, infrastructures et équipements, missionnaires, enseignement chrétien et formation de disciple, évangélisation, etc.).

Or même sous la grâce, un sacrifice est quelque chose qui coûte, qui fait un peu mal.
  • Par exemple, il faut faire violence à notre faiblesse humaine (notre chair) pour prier ou adorer Dieu, surtout quand les choses vont mal. 
  • Il renonce au désir d'être aimés de tous, celui qui témoigne le nom de Christ. Certains le haïront, d'autres se moqueront, quelques amis le délaisseront. Mais il recevra au centuple, des frères, des sœurs, des mères, des pères, des amis véritables plus attachés qu'un frère de sang, etc. 
  • De même, un sacrifice financier a un prix, une certaine souffrance (Hébreux 13.15-16). Si je ne donne que du superflu, ce n'est pas un sacrifice, car je fais passer tout le reste avant Dieu
.
Bref la Loi est remplacée, accomplie en Jésus (justification du pécheur, salut) mais les principes demeurent; le fruit qui vient de la maturité par l'Esprit remplace la lettre qui encadraient les «enfants» qu'étaient ceux qui vivaient avant le don de l'Esprit.

La décision de donner OU de garder pour soi est personnelle, comme nous le voyons au temps de l'Église naissante. Chacun rendra compte en fonction de ce qu'il a reçu. Mais tromper un serviteur de Dieu est un grave péché. Il aurait mieux valu à Ananias et Saphira (Actes 5) de garder leur argent, plutôt que de mentir à ceux que Dieu a établis. Dieu regarde au cœur.

Cependant,
  • la maturité qui remplace l'enfance (par la venue de l'Esprit de Dieu qui remplace les rites mais non pas les principes de la Loi de Moïse), cette maturité demeure, selon les Épîtres du Nouveau Testament. Elle implique donc de faire naturellement ce qui doit être fait, n'étant plus des petits enfants spirituels.
  • Le fruit de l'Esprit comprend la générosité et la libéralité (dons matériels) qui sont considérés par Dieu comme des sacrifices, donc avec une certaine privation de quelque chose pour quelque chose de plus grand (Hébreux 13.15-16). Si nous croyons ce salut si grand, alors il me semble que nous croirons essentiel de soutenir les ouvriers chrétiens et les œuvres sociales chrétiennes. Car tous ne peuvent pas se consacrer aux ministères de la Paroles. Ceux qui le font, doivent être soutenus
.
Keith Green (Album No compromise, 1978) exprimait la relation du chrétien à l'argent en des termes très intéressants dans une chanson :
«To obey is better than sacrifices. I don't need your money, I want your life» (L'obéissance vaut mieux que les sacrifices; je n'ai pas besoin de ton argent, je veux ta vie [entièrement consacrée]...)
Dieu veut notre obéissance au départ et non pas que nous essayons de l'acheter ensuite par nos œuvres. Cela fût entre autre dit par le prophète Samuel au roi Saül qui désobéissait et exigeait du peuple au-delà de ce que Dieu demande.

Keith Green exécutant "To obey is better than sacrifices" en spectacle à Estes Park, 1978


dimanche 2 février 2014

La vraie mesure du succès selon Dieu

L'on parle souvent de cette manière: tel homme a bien réussi. Le critère de mesure du succès en ce monde est souvent le succès matériel ou la popularité. Pourtant selon l'angle de Dieu, le succès n'a pas la même référence.

  • Un homme riche qui ne sert que lui-même se fait appeler insensé, car il n'est pas riche pour Dieu (Luc chap. 12.13-21)
  • Le prophète Esaïe qui a reçu un appel véritable de Dieu sous l'Ancienne Alliance (Esaïe chap. 6) se verra rejeté par ses contemporains (Es. 6.9-12), comme plusieurs autres prophètes. Mais Jésus parle de lui comme ayant bien prophétisé (Matthieu chap. 13). Il a donc réussi sa vie aux yeux du Seigneur, même si de son temps, son message ne fût pas bien reçu.
Durant un temps de méditation de la Parole de Dieu, ceci m'a semblé avoir du sens

Qu'est-ce que l'échec, quand un enfant de Dieu a été fidèle dans ce qui lui a été demandé? 
L'échec est la face rugueuse du succès, selon Dieu.
Je prévois recommencer à publier sur ce blogue.