lundi 25 octobre 2010

Les puits d'Isaac nous enseignent (Genèse chap. 26)

Parfois, Dieu permet, comme pour Isaac le fils d'Abraham, des circonstances pour nous conduire là où nous n'irions pas autrement. Les puits creusés par Jacob peuvent illustrer ceci.

samedi 16 octobre 2010

Billy Graham : un message qui dérange toujours après 60 ans

La vidéo a été retirée par le diffuseur sur le site cible.


Je parlerai cependant ici des émotions en lien avec l'évangélisation et la musique.

Les émotions font partie de l'humanité, du berceau, jusque dans le travail et le sport, et cela jusqu'au dernier clignement d’œil

En visionnant le tout, j'entendais déjà les opposants de ce style d'évangélisation, dire que leurs adversaires jouent sur les émotions. Pourtant, dans toutes les sphères de la vie humaine, les émotions sont impliquées, même dans le sport. Il n'est pas nécessaire de rendre ennuyante la Parole de Dieu, qui ne l'est pas, pour être intègre.

Dieu touche les gens de diverses manières

Cette vidéo contient des scènes et témoignages touchants. En entendant certains volets plus rock, je me suis mis à penser que si on compare Dieu à un courant d'eau, sa voix est parfois plus calme, comme le repos près d'un lac, ou comme un vent très léger.
«Et après le tremblement de terre, un feu: l'Eternel n'était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger». (1 Rois 19:12)
Parfois Dieu parle comme la source ou la rivière, mais Dieu parle de diverses manières, lui dont la Parole est aussi décrite comme un feu, un marteau, le bruit de grandes eaux, comme un tonnerre, etc. Dans un tel contexte, la démarche plus rock est un peu comme Dieu qui parle d'une autre manière, à d'autres types de personnes et dans d'autres circonstances qu'un rassemblement de l'église, le dimanche.

Christ est venu aussi pour les "fils du tonnerre"

Certaines personnes sont offusquées face à cela, parce qu'elles confondent une musique d'évangélisation (de proclamation), un message musical (chanté), comparé à la musique dans un service chrétien (cantiques, choeurs et chorales, hymnes chrétiennes, psaumes, etc.). La prédication ou le témoignage "chanté" devant un public en bonne partie composé de gens non engagés envers Dieu, n'est pas la même chose que dans une assemblée de croyants réunis pour louer et adorer Dieu et écouter sa Parole. Cela se comprend.

lundi 11 octobre 2010

Paroles d'une ancienne bénédiction irlandaise

En un jour de congé de la fête d'Action de Grâces, je vous ai proposé cette bénédiction irlandaise trouvée sur Youtube, vidéo Ireland, Land of Green
Les 3 et 4 septembre 2010, et 11 octobre 2010

Vous pouvez voir le diaporama et entendre la musique:  Ireland, Land of Green

Une bénédiction irlandaise
Pour une traduction des paroles en français VOIR : Ce LIEN

Always remember to forget
The things that made you sad.
But never forget to remember
The things that made you glad.

May you live as long as you want,
And never want as long as you live.

Always remember to forget
The troubles that passed away.
But never forget to remember
The blessings that come each day.


May your neighbors respect you,
Trouble neglect you,
The angels protect you,
And heaven accept you.

May God be with you and bless you,
May you see your children's children,
May you be poor in misfortune, rich in blessings.
May you know nothing but happiness (1)
From this day forward.

May you always have work for your hands to do.
May your pockets hold always a coin or two.
May the hand of a friend always be near you.
And may God fill your heart with gladness to cheer you.

May God give you...
For every storm, a rainbow,
For every tear, a smile,
For every care, a promise,
And a blessing in each trial.
For every problem life sends,
A faithful friend to share,
For every sigh, a sweet song,
And an answer for each prayer.

May you see God's light on the path ahead
When the road you walk is dark.
May you always hear,
In your hour of sorrow,
The singing of the lark.

When times are hard may hardness
Never turn your heart to stone,
May you always remember when the shadows fall-
You do not walk alone.

May love and laughter light your days,
and warm your heart and home.
May good and faithful friends be yours,
wherever you may room.

May peace and plenty bless your world
with joy that long endures.
May all life's passing seasons
bring the best to you and yours!

May the road raise up to meet you
May the wind always be at your back
May the sun shine warm upon your face
and rains fall soft on your fields.
And until we meet again
May God own you in the palm of His hand

trouvé sur Youtube, vidéo Ireland, Land of Green
Les 3 et 4 septembre 2010, et 11 octobre 2010

Pour une traduction en français, VOIR ce lien:
https://plusdedieu.blogspot.com/2010/09/une-benediction-irlandaise-chretienne.html

___________
1.  Happiness is deeper than the joy or sadness of the moment. It is clear from the rest of the text that there will still be trials and even tears. But when a storm rages for those who sail on the surface, the depth of an ocean is calm. Happiness is an attitude, a decision, while feelings and emotions come and go like waves on the sea. That is why we must be masters of it and not slaves (of our emotions). By Gilles B.

dimanche 10 octobre 2010

Jésus tu es... (Identité de Jésus selon les Écritures)

Voici quelques-uns des aspects qui décrivent la personne et le caractère de Jésus; son identité.


Jésus tu es...
  • «le chemin, la vérité, et la vie» (Jean 14:6)
  • «mon Seigneur et mon Dieu» (Jean 20:28)
  • le Christ, lequel si nous croyons en son nom, nous donne la Vie de Dieu (Jean 20:31)
  • le Fils unique de Dieu (Zacharie 12:10; Jean 1:14; Jean 3:16,18; Jean 3:16; 1er Jean 4:9)
  • «le même hier, aujourd'hui et éternellement» (Hébreux 13:8)
  • «seul médiateur entre Dieu et les hommes» (1 Timothée 2:5)
  • seul "pont" (intermédiaire) pour venir à Dieu le Père (Jean 14:6)
  • celui qui s'appelle Fidèle et Véritable (Apocalypse 19:11)
  • l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin (Apocalypse 21:6 ; Ap. 22:13); des attributs de Dieu selon Esaïe 44:6 et 48:12
  • vrai Dieu et vrai homme, transpercé pour le salut des siens, à leur place (Apocalypse 1:7-8); Dieu est transpercé lui-même selon les prophéties (Zacharie 12:10; Psaumes 22:16-17; Jean 19:37)
  • le Dieu véritable et la Vie éternelle (1 Jean 5:20-21)
  • le rocher donnant le breuvage spirituel dans le désert; «ce rocher était Christ» (1 Corinthiens 10:4; Exode 17:6; Exode 33:21; Nombres 20:11)
  • le Premier en toute oeuvre, en toute bénédiction (Nombres 20:11)
  • Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix (Esaïe 9:6 (9–5) )
  • le Sauveur du monde (1 Jean 4:14; 1 Jean 4:14)
  • «le roi des rois et le Seigneur des seigneurs» (1 Timothée 6:13-14)
  • la Lumière créatrice qui a visité le monde (Jean 1:1-10)
  • la Parole-Dieu faite chair, venue parmi nous sous forme humaine (Jean 1:1, 3 et 1:14)
  • la Parole vivante et permanente de Dieu (1 Pierre 1:23)
  • celui qui ouvre, ce que personne ne peut fermer et qui ferme, ce que personne ne peut ouvrir (Apocalypse 3:7-8)
  • le chef de la foi et qui la mène à une maturité accomplie (Hébreux 12:2)
  • celui qui a «pour un peu de temps été abaissé au-dessous des anges» (Hébreux 2:7, 9)
  • Dieu avec Dieu et au-dessus des anges de Dieu (Hébreux 1:5-9)
  • celui qui est digne de recevoir l'adoration des anges (Hébreux 1:6)
  • celui devant qui tout genou fléchira dans tout lieu et toute dimension;
    «... qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre ...» (Phil. 2:9-11).
  • Fils de Dieu et créateur de la Terre et des cieux (Hébreux 1: 2, 10, 13-14; Colossiens 1:16)
  • celui qui enlève les péchés du monde (Jean 1:29)
  • l'Agneau de la Pâque qui fait passer outre l'ange exterminateur, l'Agneau dont aucun os n'est brisé (Exode 12:46; Nombres 9:12; Jean 19:32-36)
  • l'Éternel des armées; rocher de scandale ou de rejet (Esaïe 8:13-16; 1 Pierre 2:4-8)
  • la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient (Romains 10:4)
  • celui en qui toutes les promesses de Dieu sont «oui» (2 Corinthiens 1:20)
  • la pierre principale ou pierre angulaire du Temple vivant de Dieu (Ephésiens 2:20)
  • la postérité (descendance) promise à la femme pour délivrer les hommes de leur chute (Genèse 3:15)
  • celui qui fût «homme de douleur et habitué à la souffrance» (Esaïe 53:3)
  • celui qui n'a pas honte d'être appelé frère des enfants de Dieu (Hébreux 2:11)
  • celui qui donne l'Esprit et les charismes (l'appel et les dons spirituels) de Dieu (Marc 1:8; Actes 2:17-18; Joël 2:28; Jean 7:38-39)
  • le lion de la tribu de Juda (Apocalypse 5:5)
  • celui par qui sont venues la grâce et la vérité (Jean 1:17)
  • le Fils unique qui est dans le Père (Jean 1:18)
  • celui qui fortifie par sa puissance glorieuse (Colossiens 1:11)
  • ce que nous voyons de Dieu ou que Dieu nous a montré de lui-même (Colossiens 1:15; Jean 14:9)
  • présent avant la création (Jean 1:3; Colossiens 1:16,17 ; Jean 8:57-58)
  • «le mystère de Dieu» (Colossiens 2:2)
  • celui qui soutient la création (Colossiens 1:17; Hébreux 1:10-12)
  • celui en qui habite corporellement toute la plénitude (sans qu'il en manque rien!) de la divinité (Colossiens 2:9 et 1:19)
  • celui par qui arrive la réconciliation avec le Père (Colossiens 1:19)
  • «Jésus-Christ notre espérance»; celui qui donne le sens à l'attente des chrétiens; plus qu'un ananas et des planchers d'or dans le Ciel ! (1 Timothée 1:1)
  • le principe de la création de Dieu (Apocalypse 3:14)
  • le Prince du salut de ceux qui ont la foi (Hébreux 2:10)
  • celui pour qui et par qui sont toutes choses (Hébreux 2:10)

vendredi 3 septembre 2010

Une bénédiction Irlandaise chrétienne - Musique et paroles

Une bénédiction Irlandaise chrétienne (texte en anglais), accompagnée de musique traditionnelle.


Paroles d'une ancienne bénédiction irlandaise
http://plusdedieu.blogspot.ca/2010/10/paroles-dune-ancienne-benediction.html


Pour une traduction en parallèle, voir sous la vidéo.


Ireland, Land of Green



Une bénédiction irlandaise

Always remember to forget
The things that made you sad.
But never forget to remember
The things that made you glad.

Applique-toi à oublier
Ce qui t'a attristé.
Mais n'oublie jamais
Ce qui a pu te réjouir

May you live as long as you want,
And never want as long as you live.

Puissent tes jours se prolonger à satiété
et toi ne rien manquer aussi longtemps que tu vives

Always remember to forget
The troubles that passed away.
But never forget to remember
The blessings that come each day.

Applique-toi à oublier
Les temps mauvais passés.
Mais n'oublie jamais
Les bontés sans cesse renouvelées

May your neighbors respect you,
Trouble neglect you,
The angels protect you,
And heaven accept you.

Puissent tes voisins te respecter,
Les problèmes t'oublier,
Les anges te protéger,
Le Ciel t'être favorable.

May God be with you and bless you,
May you see your children's children,
May you be poor in misfortune, rich in blessings.
May you know nothing but happiness
From this day forward.

Puisse Dieu être avec toi et te bénir,
Puisses-tu voir les enfants de tes enfants,
Être pauvre en malheur, riche de bénédictions.
Puisses-tu connaître seulement le bonheur (1)
À compter d'aujourd'hui. 

May you always have work for your hands to do.
May your pockets hold always a coin or two.
May the hand of a friend always be near you.
And may God fill your heart with gladness to cheer you.

Puisses-tu ne jamais manquer de travail,
Avoir toujours une pièce ou deux au fond des poches.
Que toujours près de toi se trouve la main d'un ami
Et que Dieu comble ton cœur avec joie pour te réconforter

May God give you...
For every storm, a rainbow,
For every tear, a smile,
For every care, a promise,
And a blessing in each trial.
For every problem life sends,
A faithful friend to share,
For every sigh, a sweet song,
And an answer for each prayer.

Puisse Dieu t'accorder...
Pour chaque tempête, un arc-en-ciel,
Pour chaque larme, un sourire,
Pour chaque maladie, une promesse,
Et une bénédiction, dans chaque épreuve.
Pour chaque problème que la vie envoie,
Un ami fidèle à qui te confier,
Pour chaque pleur, une chanson de réconfort,
Et une réponse pour chaque prière.

May you see God's light on the path ahead
When the road you walk is dark.
May you always hear,
In your hour of sorrow,
The singing of the lark.

Puisses-tu voir la lumière de Dieu sur ton sentier
Quand le chemin où tu marches est sombre.
Puisses-tu toujours entendre
Dans l'heure du chagrin,
Le champ de l'alouette.

When times are hard may hardness
Never turn your heart to stone,
May you always remember when the shadows fall-
You do not walk alone.

Quand les temps sont durs,
Que jamais l'épreuve ne tourne ton cœur en pierre
N'oublie jamais, quand les ombres t'enveloppent
Tu ne marches pas seul

May love and laughter light your days,
and warm your heart and home.
May good and faithful friends be yours,
wherever you may room.

Que l'amour et les rires éclairent tes jours
et réchauffent ton cœur et ta demeure.
Que de bons et fidèles amis soient tiens,
Où que soit ton lieu.

May peace and plenty bless your world
with joy that long endures.
May all life's passing seasons
bring the best to you and yours!

Puissent paix et plénitude bénir ton environnement
avec une joie qui perdure.
Puissent toutes les saisons de la vie
t'apporter le meilleur à toi et aux tiens.

May the road raise up to meet you
May the wind always be at your back
May the sun shine warm upon your face
and rains fall soft on your fields.
And until we meet again
May God own you in the palm of His hand

Puisse le chemin s'aplanir à ta rencontre
Le vent toujours être dans ton dos
Que le soleil réchauffe agréablement ton visage
et que les pluies se déposent sur tes champs.
Et dans l'attente de se revoir
Puisse Dieu te garder dans la paume de Sa main.






___________

1.  Le bonheur est plus profond que la joie ou la tristesse du moment. On voit clairement dans le reste du texte qu'il y aura encore des épreuves et même des pleurs. Mais lorsqu'une tempête fait rage pour ceux qui naviguent en surface, la profondeur d'un océan est calme. Le bonheur est en quelque sorte une attitude, une décision, tandis que les sentiments et les émotions vont et viennent comme les vagues sur la mer. C'est pourquoi nous devons en être maîtres et non esclaves (de nos émotions).

mardi 13 juillet 2010

Richesses injustes et enfants de Lumière

Conclusion et application pratique et spirituelle, de la parabole du gestionnaire infidèle, enseignée par Jésus


« Le maître loua l’économe infidèle de ce qu’il avait agi prudemment. Car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière.
     Et moi, je vous dis : Faites–vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer.
     Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes.
     Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ?
Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ?
     Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.
     Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tout cela, et ils se moquaient de lui » (Luc 16. 8-14).
Les enfants de Dieu ont tendance à penser qu'ils n'ont pas besoin de planifier et agir pour le développement de l'oeuvre de Dieu sur la Terre; l'Esprit de Dieu, croient-ils fera tout à leur place OU leur dira quand bouger.

Jésus vient corriger cette perception faussée. Un gestionnaire trompeur a détourné l'argent de son maître. Évidemment, cela est malhonnête et a privé le maître d'une partie de ses revenus. Mais ce dernier reconnaît la nature avisée et la compétence en gestion, de celui qui l'a servi. C'est un planificateur qui, bien que congédié parce qu'il est malhonnête, savait pourtant comment gérer et qui, même dans sa déchéance, a pensé et organisé.



Les chrétiens avisés planifient et agissent


Jésus se sert de cette parabole pour enseigner à ses disciples qu'eux de même, doivent être proactifs, planifier et mettre en place et soutenir des ministères structurés et évidemment justes et honnêtes, dans leur génération, pour l'oeuvre éternelle de Dieu. 

Il y a une notion de calcul impliquée. Pourquoi les enfants de Dieu, les «enfants de lumière», seraient-ils moins avisés que les enfants du siècle (enfants encore dans les ténèbres) ? Au contraire, Jésus enseigne qu'il faut planifier et agir. La planification au service de Dieu, n'est ni charnelle, ni contre l'Esprit de Dieu.

Voici ce qu'il y a d'intéressant dans la suite de cet enseignement de Jésus.

Jésus reconnaît que l'argent est souvent "injuste". Plusieurs riches de ce monde le sont devenus, bien souvent parce qu'ils ont trompé le gouvernement ou leurs semblables, ou privé d'un juste salaire (équitable selon leur capacité de payer) des ouvriers ou employés , ou parce qu'ils ont acheté la complicité de telle ou telle personne pour se positionner dans un marché local, régional (ou mondial).

Les richesses sont aussi "injustes", parce qu'elles ne sont pas une preuve de bénédiction de Dieu. Plusieurs des "justes" (pardonnés sous le regard de Dieu) sont pauvres matériellement. Et plusieurs "injustes" qui ne veulent rien savoir de se réconcilier avec Dieu et encore moins à se conformer à sa volonté, sont riches de telles richesses terrestres et matérielles.

La richesse est neutre par nature; ni bonne, ni mauvaise. C'est ce que nous en faisons, du peu ou du beaucoup que nous avons, qui fait toute la différence. Dans l'exemple, l'économe était un fraudeur planificateur et organisé, et les Pharisiens qui écoutaient Jésus enseigner se percevaient et montraient comme des exemples à suivre, n'étaient pas généreux.

Et une partie de ces richesses terrestres se retrouvent dans les mains des disciples de Christ, de chaque génération.

«Faites–vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels...»  Cela signifie :

dimanche 6 juin 2010

Prophétie sur les murs de Jérusalem

Crédits photo :  Liberation.fr, 24 juilllet 2008
(luminosité corrigée par http://plusdedieu.blogspot.com)

Imaginez une très ancienne prophétie qu'il était impensable de voir se réaliser, il y a à peine quelques siècles.

Voici une ancienne prophétie du prophète Jérémie qui a vu les anciennes déportations sous l'Empire de Babylone:
«Leur cœur crie vers le Seigneur…
Mur de la fille de Sion, répands jour et nuit des torrents de larmes!
Ne te donne aucun relâche,
Et que ton œil n’ait point de repos !»
(Extrait de la Bible, Lamentations - complaintes - de Jérémie, chap. 2. v. 18)

Le temps a redonné vie à celle-ci. Nuit et jour, des gens y prient, s'y recueillent et plusieurs y pleurent, en  insérant entre ses pierres taillées, des textes de prières.

Parmi les personnalités célèbres, on peut compter

vendredi 23 avril 2010

Le «Notre Père» expliqué : comprendre le Notre Père pour s'en inspirer

Voyant l'efficacité et la puissance du ministère terrestre de Jésus et la fidélité au rendez-vous quotidien de prière qui le soutient, les disciples y discernent une force qui change le cours des événements en agissant dans la sphère visbible et dans le monde spirituel.

L'un d'eux vient alors demander à Jésus: «Seigneur, enseigne-nous à prier...» (Évangile selon Luc, chap. 11 v.1).

Jésus leur donne quelques éléments qui seront appelés plus tard «Le Notre Père».

Nous nous appliquerons ici à bien comprendre le Notre Père. Il faut cependant se souvenir que ce n'est d'ailleurs pas la seule prière enseignée dans la Bible.

Le Notre Père constitue un exemple des étapes que doit contenir la prière plutôt qu'une formule précise et stricte.

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dimanche 28 mars 2010

L'humiliation fait aussi partie de la formation

(Dernière modification : mardi 30 mars 2010)

Le Nouveau Testament (nouvelle alliance en Jésus-Christ), nous rappelle que tout enfant légitime est sujet à la discipline de ses parents. Il en est de même pour nous envers Dieu; si du moins nous lui appartenons.

Quoique les mots discipline ou correction puissent faire ressurgir des images négatives en apparence ou de réels souvenirs d'abus pour d'autres personnes, la réalité demeure incontournable. La discipline positive fait partie du processus pour conduire l'enfant hors de l'état d'enfance.

Nous ne disciplinons pas l'enfant du voisin, parce qu'il n'est pas le nôtre.

«Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils» (Hé 12.8).
Mais nous disciplinons notre enfant qui le mérite, avec une conséquence raisonnable (juste), directement reliée à la faute. La correction n'est pas trop sévère, pour que l'enfant ne se décourage pas (Éph 6.4 a) et elle n'est pas trop légère, pour qu'il ne banalise pas une faute qui mérite correction (Éph 6.4 b) .
«Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent» (Col 3.21, v. aussi Éph 6.4 a).
Parfois, seule la réprimande suffit à amener l'enfant à accepter de reconsidérer sa conduite. Chacun apprend à connaître son enfant, pour n'être ni trop sévère, ni trop mou dans la discipline.

Dieu connaît bien ses enfants.

Grâce et discipline

L'Évangile de la grâce nous enseigne que l'Ancien Testament a été remplacé par la nouvelle alliance en Jésus-Christ. Ainsi donc, les principes demeurent, mais les rituels sont abolis. Un des principes qui demeurent est celui de la discipline de Dieu envers les siens, parfois nécessaire pour mener ses "enfants" à maturité. Nous entendons évidemment ici, tout véritable enfant de Dieu, en processus de maturité spirituelle.

Éducation positive plutôt que discipline négative («ne pas...»)

Il y a aussi un autre aspect du développement de tout véritable enfant de Dieu et c'est son éducation.

L'éducation d'un enfant constitue bien davantage à lui enseigner par divers moyens et exemples, de façon progressive, comment agir et maturer, plutôt que comment «ne pas» agir.

Dans la vie de l'enfant, il doit y avoir beaucoup plus d'éducation positive, que de discipline corrective. Mais il n'est pas toujours facile de savoir, si ce que nous vivons constitue un acte de discipline par lequel Dieu veut que nous amendions un mauvais comportement, une mauvaise attitude, de l'immaturité OU encore, si ce que nous vivons, constitue plutôt une simple étape du processus d'éducation; une épreuve de la foi. Parfois, il y a un peu des deux. Les deux visent le même but : mener l'enfant spirituel que nous sommes, hors de l'enfance spirituel.

Un enfant de 18 mois, aux joues rondes, qui fait son rot et rigole dans sa chaise haute en jetant ses choses par terre, ça fait une belle vidéo. Mais Toto qui fait la même chose en s'y appliquant de son mieux, à 16 ans dans un restaurant McDonald's un jeudi soir à 20 heures, ce n'est plus drôle, c'est totalement immature.

L'apôtre Paul nous rappelle l'issue du processus normal de développement :
«Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant» (1 Co 13.11).
S'il est normal qu'à l'âge de 2 ans ou 3 ans, le petit Simon croit que le monde gravite autour de sa personne (existe pour lui), par contre, l'option est plutôt monstrueuse s'il le croit encore à 20 ans ! En ce cas, il n'a pas maturé normalement. Ce n'est qu'un enfant dans un corps d'homme et qui blessera les autres, par pur égoïsme. Il risque d'être lui-même un enfant qui fait des enfants.

Si par moment le monde ne suit pas le principe de la discipline dans l'amour et la fermeté, Dieu lui, ne l'a jamais abandonné pour ses enfants.  

Pour mieux accepter la discipline de Dieu

Dieu permet que notre foi soit parfois mise à l'épreuve, mais il y a aussi des temps où ceux qui le suivent sont carrément sous discipline. Comprendre que nous sommes sous discipline divine en vue de notre croissance en maturité, peut nous aider à supporter avec patience, ce que nous vivons.

Une méditation sur le livre du Deutéronome, chap. 8

Durant une période de ma vie où j'étais irrité contre Dieu en raison des années difficiles que je vivais, je suis tombé sur cette référence du livre du Deutéronome:
«Souviens–toi de tout le chemin que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel
[...]
«Reconnais en ton cœur que l’Eternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant.
[...]
«prends garde que ton cœur ne s’enfle, et que tu n’oublies l’Eternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude, qui t’a fait marcher dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de l’eau du rocher le plus dur, qui t’a fait manger dans le désert la manne inconnue à tes pères, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour te faire ensuite du bien. Garde–toi de dire en ton cœur : Ma force et la puissance de ma main m’ont acquis ces richesses.» (extraits tirés du livre biblique du Deutéronome, chap. 8.3-17).
Dans un premier temps, ce texte réfère aux années passées par les hébreux à errer dans des lieux incultes après la délivrance de l'ancienne Égypte. Le voyage vers Canaan aurait pu durer un certain nombre de jours, mais pas des années (une génération). Pourtant, ils ont erré durant des années.
 
Dès les premières marches, les murmures ont commencé, le peuple voulait retourner à l'esclavage, lapider ses conducteurs, et ainsi de suite. Nous y apprenons beaucoup de principes applicables, sur la discipline de Dieu envers les humains qu'il appelle à lui.
 
1. C'est par l'intervention de Dieu, que le peuple n'est PAS entré en Canaan dans les semaines suivant sa sortie d'Égypte.
«Souviens–toi de tout le chemin que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait faire [...] dans le désert » (De 8.2)
2. Ceci avait un but clairement disciplinaire:
«afin de t’humilier et de t’éprouver...» (De 8.2)
3. Ni l'humiliation, ni la faim, ni le chemin avec moins de ressources que les autres avant eux, n'étaient accidentels.
«Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel» (De 8.3).
C'était une école de discipline pour la génération courante, rebelle à Dieu, (un palier, une étape transitoire) en préparation de la génération suivante qui ne serait pas remplie de l'Égypte dans son coeur.

Ce qui sort de la bouche de l'Éternel

Qu'est-ce qui sort de la bouche de Dieu? Sa Parole, oui, mais qu'est-ce que cette affirmation implique; "tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel" (v. 3)?

Dieu dit et les choses sont.
  • «Que la porte soit ouverte» et elle s'ouvre.
  • ou «Que la porte soit fermée» et elle se ferme.
  • «Que la lumière brille» et elle éclaire nos choix comme si nous étions dans la main de Dieu.
  • ou «Que soit l'obscurité» et voilà que nous marchons en tatônnant comme si c'était la nuit; nous choisissons et c'est toujours le mauvais choix. Les autres choisissent et réussissent (au sens terrestre et temporel), tant que Dieu ne met pas fin à ce temps de discipline sur son enfant.
4. Quoique cela n'enlève pas la souffance, il y a du réconfort à savoir que si nous sommes vraiment enfants de Dieu, nous avons aussi part à sa discipline, comme tout véritable enfant.
«Reconnais en ton cœur que l’Eternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant» (De 8.5).
La souffrance liée à la discipline de Dieu envers ses enfants n'est donc PAS un signe de rejet, mais plutôt d'adoption dans la famille de Dieu, par la foi en Christ.

5. Si on peut souffrir d'être traité différemment de ceux qui nous ont précédés, nous trouvons de la consolation et une exhortation à la patience, en sachant que Dieu est en contrôle, et qu'il l'a fait avec un but.
«Prends garde que ton cœur ne s’enfle, et que tu n’oublies l’Eternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude, qui t’a fait marcher dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de l’eau du rocher le plus dur, qui t’a fait manger dans le désert la manne inconnue à tes pères, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour te faire ensuite du bien» (De. 8.14-16).
Une personne peut entrer en elle-même, reconsidérer sa vie et se demander :

Pourquoi demain était-il toujours incertain? Pourquoi n'étais-je pas à la bonne place au bon moment? Si j'allais à l'est la bénédiction se trouvait à l'ouest et si j'étais au bon endroit au bon moment, un autre surgissait de nulle part et prenait la bénédiction que j'attendais. Pourquoi tous ceux qui pouvaient témoigner de mes réalisations, disparaissaient-ils de mon entourrage pour se retrouver au loin où je ne pouvais les joindre, ou même mourait ou leur entreprise fermait ses portes? Un ouvrier de Dieu peut se demander : "Pourquoi dois-je servir sans salaire et en travaillant de mes mains pour supporter le service que je lui rends, quand mes parents spirituels ont été supportés"? Autrement dit : "pourquoi était-ce différent pour moi, de ceux qui m'ont précédé en Christ, alors que je ne pense pas être un plus grand pécheur"?

Réponse :  il t'a fait manger ce qui a été inconnu à tes pères (ceux qui t'ont conduit à ce jour et à moi)
«afin de t'humilier et de t'éprouver»
ET
«afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel»

Ton cheminement diffère de celui de l'autre, parce que ta relation à Dieu est unique, parce que tu es unique. Mais aussi ton appel et ton onction spirituelle diffèrent de ceux de tes collègues et frères dans la foi.

Et maintenant...
Discipline et épreuve : le moyen MAIS non le but

La discipline et l'épreuve constituent un moyen mais non une fin (destination). Surtout, notre Père céleste veut nous faire ensuite du bien (v. 16-17) et que nous sachions que nous dépendons de sa grâce en toutes choses;
  • qu'il est celui qui ouvre et personne ne ferme
  • ou qu'il ferme et personne n'ouvre
  • qu'il est celui qui donne avec abondance
  • ou qu'il retient et peut rendre le ciel comme du fer
Comme un cultivateur prépare ses champs pour recevoir la pluie et le soleil, nous pouvons préparer notre vie pour recevoir la grâce du Ciel véritable.

Mais nous ne pouvons que recevoir ce qui nous est donné de Dieu. Pensez-y : je n'ai même pas choisis dans quelles conditions je naîtrais (pays, contexte politique, pauvreté ou richesse familiale, etc.).

Devenir utile et utilisable

Le but ultime de la discipline et de l'épreuve : que nous devenions / soyons obéissants pour être (v. 6):
  • utiles
  • utilisables
    capables entre autres choses, de compatir aux souffrances et besoins des autres
Dieu veut que nous devenions des êtres accomplis (maturité en Christ) et utilisables. Il y a des choses que ni les instituts bibliques, ni les séminaires théologiques, ni même un père dans le service chrétien avant nous, même un pasteur, ne peuvent enseigner:
  • La compassion / l'empathie / la compréhension, sans se faire moralisateur et condescendant, face aux possibles mauvaises réactions de la personne éprouvée dans la souffrance ou placée sous discipline (sans excuser, ni les relativiser les mauvaises réactions).
Celui qui a souffert et qui a compris ses propres limites personnelles peut comprendre et aider celui qui souffre. Il peut devenir un "gardien" de son frère. Celui qui a été méprisé peut prévenir que d'autres le soient pour de mauvaises raisons et aider à leur épanouissement dans le vaste champ des services (ministères) envers Dieu et les autres.

Croissance et déclin

La vie d'un homme est bien courte, mais je crois saisir, qu'au moment où nous atteignons notre sommet, le meilleur de notre sagesse et le summum de notre expérience, notre corps lui, va exactement dans l'autre sens et commence déjà à décliner.

Cela semble totalement insensé. Que dois-je en conclure : l'homme n'a pas été créé pour mourir, mais pour vivre. Quelque chose s'est passé, qui a altéré un plan infiniment plus grand.

Je peux conclure aussi que nous devons préparer / assister la génération suivante et prier pour elle.

Peut-être est-ce pour cela, qu'à l'âge de 50 ans, les lévites, serviteurs du Tabernacle au désert (Tente de la rencontre), étaient libérés du service direct pour devenir des aides, des mentors en quelque sorte (lire Nombres, chap. 8).

Pensée : Si nous devenons des aides à la croissance des autres et à leur ministère (service) optimal, alors notre souffrance et nos privations auront encore plus de sens.

jeudi 4 mars 2010

Être religieux ne suffit pas

«Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit» (Jésus, Évangile selon Jean, chap. 15)

La foi chrétienne n'est pas une philosophie, bien qu'elle soit une sagesse. Mais elle n'est pas une philosophie, au sens d'une tradition humaine. La foi chrétienne véritable n'est pas non plus une religion au sens qu'on donne à ce mot. En fait, l'Esprit de Dieu n'aime pas la religiosité; il aime les gens vrais, simples et reconnaissant leur insuffisance personnelle à saisir le Royaume de Dieu ici et maintenant. Être religieux ne suffit pas !

C'est pourquoi, dans la parabole du pharisien (chef religieux) et du publicain (fonctionnaire à la solde romaine, méprisé des Juifs) qui étaient montés au temple pour prier, le publicain reconnaissant ses limites personnelles repartit pardonné (déclaré juste par Dieu) vers sa maison, alors que le chef religieux, qui se fondait sur ses oeuvres et sur l'observance de la loi et des traditions, repartit chargé de son péché, mais tout en se croyant plus juste que les autres (Lc 8.19-14).

Quelque temps après la résurrection du Seigneur, l'Église naissante (Église primitive) est en pleine expansion dans la région de la Judée. Mais la plupart des hommes religieux sont exclus (ou s'excluent eux-mêmes) des bénédictions de Dieu, en raison de leur jalousie contre les disciples ordinaires, sans grande instruction qui sont en train de changer le pays, par les oeuvres de Dieu qui accompagnent leur témoignage.
«Cependant le souverain sacrificateur et tous ceux qui étaient avec lui, savoir le parti des sadducéens, se levèrent, remplis de jalousie, mirent les mains sur les apôtres, et les jetèrent dans la prison publique». (Ac 5.17-18).
Il y avait un certain nombre de gens religieux et de leaders du peuple disposés à croire en Jésus à cause de ses oeuvres et de ses enseignements. Mais ils n'osaient généralement pas l'avouer ouvertement, de peur de perdre leurs fonctions. Les gens qui utilisent le terme de religieux pour désigner tous ceux qui ont une croyance quelle qu'elle soit, ont évidemment tort. Car être religieux ne suffit pas pour être un vrai chrétien.
«Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui ; mais, à cause des pharisiens, ils n’en faisaient pas l’aveu, dans la crainte d’être exclus de la synagogue. Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu» (Jn 12.42-43)
De tout temps, les gens ont préféré à la vérité, la sécurité matérielle et le prestige social.

Une fois que plusieurs disciples avaient commencé à suivre le Seigneur, même des prêtres (sacrificateurs) crurent en lui, mais ils n'osaient généralement pas l'avouer, en raison de la pression qu'exerçaient sur eux, les gens religieux.

Jésus dira d'ailleurs à ses disciples que la nature humaine (l'homme naturel ou homme animal) ne peut produire le fruit véritable qui passe le test de l'éternité.
«Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui–même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire» (Jn 15.1-5).
Si nous ne demeurons pas attachés à Jésus et à ses paroles par la foi-confiance, nous ne pouvons porter de fruit qui demeure jusque dans l'au-delà (l'éternité).

L'apôtre Paul est un homme réputé parmi l'élite religieuse; des plus prometteur de son temps. Mais son prestige religieux ne suffit pas à être avec Dieu. Croyant le servir, il combat contre son Dieu. Il se fera sérieusement réprimander, lors de sa vocation (appel).
«Il répondit : Qui es–tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons (Ac 9.5)».
Les aiguillons font référence au bâton équipé de pointes, de celui qui mène le bétail. Il en coûterait beaucoup à cette "star" religieuse (populaire selon l'évaluation humaine) de résister à l'oeuvre que Dieu est en train d'opérer à la suite de la venue de Jésus.

Trois jours après cette rencontre, Saul (qui deviendra Paul) devient disciple de Christ, dont il annonce l'Évangile jusqu'à la fin de sa vie, et souvent malgré une grande opposition. Il reconnaît et témoigne durant les années de son service chrétien, que ce qui faisait autrefois sa fierté religieuse, est devenu vain devant le plan réel et supérieur de Dieu.
«Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair [en la capacité humaine]. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise ; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus–Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection ...» (Ph 3.4-10).
Il y avait beaucoup de gens religieux du temps de Jésus, mais Jésus leur dit que cela ne suffit pas

Les chefs religieux empêchaient généralement les gens d'entrer dans le Royaume de Dieu:
«Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous–mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous dévorez les maisons des veuves, et que vous faites pour l’apparence de longues prières ; à cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et, quand il l’est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous. Malheur à vous, conducteurs aveugles ! ...» (Mt 23.13-16)
En fait, la plupart des gens religieux s'opposaient à la volonté de Dieu d'instaurer une nouvelle alliance avec les individus, une foi plus personnelle où chacun est en relation avec Dieu, sans passer par les rituels anciens qui n'étaient que des ombres de la nouvelle alliance. Ils voyaient l'ombre des choses, plus grandes que les vérités représentées.

L'apôtre Paul le dira clairement aux habitants de la province romaine de Galatie:
«Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus–Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ» (Ga 3.23-27).
L'apôtre explique ainsi, que la loi a été comme le serviteur chargé de la supervision des enfants, jusqu'à leur maturité. Et la maturité, c'est la venue de l'Esprit de Dieu, disponible pour chacun de ses véritables enfants par adoption, par le moyen de leur foi-confiance en Jésus-Christ. Par cette confiance, ils revêtent la justice de Christ comme un manteau.

Ainsi, la loi de Moïse et les alliances sacrificielles qui l'ont précédée, constituaient des moyens d'enseigner sur la réalité du péché et sur la nécessité d'un Sauveur et substitut, pour pouvoir atteindre personnellement un Dieu parfait et sans fautes.

Cet aspect temporaire des rituels de la loi (but = enseigner des réalités plus grandes) était déjà écrit dans l'Ancien Testament, livre de l'ancienne alliance, mais bien peu compris, ormi chez les prophètes eux-mêmes.
«...Je mettrai ma loi au dedans d’eux,
Je l’écrirai dans leur cœur ;
Et je serai leur Dieu...» (Jé 31.33).
Et que cette promesse dépasse la nation d'Israël seule était déjà annoncé bien avant aussi. Dès la promesse répétée à Abraham, la bénédiction de toutes les nations fait partie du plan de Dieu.
«Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre» (Ge 22.18 v. aussi : Ge 18.18; Ge 26.4).
En fait, il s'agit de ceux d'entre les nations qui ont une foi-confiance en Dieu, de la même nature (sorte) que celle d'Abraham.
«En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi. Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie, parce que la loi produit la colère, et que là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression. C’est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d’Abraham, notre père à tous, selon qu’il est écrit : Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient» (Ro 4.13-17).
Les psaumes en parlent aussi. Un concept aussi révolutionnaire que l'adhésion des non-Juifs au salut, n'aurait pas été imaginé par des Juifs qui se voyaient comme le seul peuple ayant accès à Dieu et aux alliances. Il s'agit de textes au-dessus des perceptions humaines :
«Son nom subsistera toujours,
Aussi longtemps que le soleil son nom se perpétuera ;
Par lui on se bénira mutuellement,
Et toutes les nations le diront heureux» (Ps. 72.17)».
Et ailleurs, selon la compréhension renouvelée des anciens textes, par l'apôtre Paul:
«Ainsi nous a–t–il appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les païens, selon qu’il le dit dans Osée : "J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien–aimée celle qui n’était pas la bien–aimée" ; et là où on leur disait : "Vous n’êtes pas mon peuple !" ils seront appelés fils du Dieu vivant.
Esaïe, de son côté, s’écrie au sujet d’Israël : Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, Un reste seulement sera sauvé» (Ro 9.24-27).
Certains hommes religieux venaient voir Jésus en privé, comme Nicodème qui vint voir Jésus de nuit :
«Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. [...] Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau.» (Jn 2.23 à 3.7).
Jésus dit à ce Nicodème, un chef des Juifs, qu'il doit naître d'une naissance différente, naître de l'Esprit de Dieu et de l'engagement dans la foi

Ceci signifie naître de la vie de Dieu; naître de Dieu, littéralement. La nouvelle vie est différente de la vie de l'homme animal.
«Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père» (Jn 1.9-14; v. aussi des textes comme Jn 1.13 et 1er Jn 5.1 ).
Il en est de même concernant le plan de Dieu, fondé sur l'oeuvre de Christ, pour les générations succédant à la crucifixion et la résurrection de Jésus.

Avant de mourir et de prendre, par la croix et sur lui la malédiction des péchés du monde, Jésus a prié pour nous aussi, qui vivons des siècles plus tard. En priant pour les disciples dont il va être séparé pour un temps par la mort, Jésus, dans son rôle de Grand-Prêtre (Souverain-Sacrificateur) qui s'offre lui-même, confirme l'appel des générations futures:
«Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé» (Jn 17.20-21).
Pour l'observateur non chrétien, il y a souvent une grande confusion entre deux entités: celle de l'Église et celle du message de l'Évangile, dont l'Église historique s'est souvent détournée. L'Histoire juge le christianisme sur les actes de l'Église, parce que l'Histoire ne connaît pas ou ne comprend pas les textes bibliques; et malheureusement, parfois, l'Église non-plus.

dimanche 28 février 2010

Ne rejetez pas celui que Dieu n'a pas rejeté


Jésus était destiné à être rejeté par la majorité.

Certaines personnes attendant le secours messianique, comme un dénommé Nathanaël, disaient de lui : «Peut-il venir de Nazareth, quelque chose de bon ?». C'était avant de rencontrer Jésus.

Mais que pouvait-il venir de grand d'un tout petit village, dont les prophéties ne disaient à peu près rien? Et quelle délivrance pouvait donc venir d'un libérateur qui cherchait la paix et non la guerre?...

Si des foules le suivaient, c'était bien souvent par intérêt, pour être nourries et guéries. Bien peu vivaient une véritable conversion, avant sa résurrection des morts. Pour plusieurs, Jésus était comme une curiosité de foire, qui réjouit la foule pour un temps. Puis chacun retourne à son activité, sans avoir été profondément changé.

L'Épître aux Hébreux nous rappelle que Jésus n'a pas eu un ministère terrestre facile et que de ce fait, il peut, comme le premier des grands-prêtres (en dignité) et le dernier (selon l'histoire et selon l'appel divin), compatir à nos tentations et nos douleurs.
«Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons–nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins» (He 4.15-16).

Non, Jésus n'a pas eu la vie plus facile, du fait de sa nature divine avant son incarnation. Repentons-nous, si telle est notre pensée :
«C’est lui qui, dans les jours de sa chair [c'est-à-dire, du temps où il s'est fait homme], ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort [lui éviter d'être gardé par la mort], et ayant été exaucé à cause de sa piété [de son attachement à Dieu], a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel» (Hé 5.7-9).

Jésus a prié avec une grande angoisse, mais sans se révolter contre son Dieu. Jésus a dû apprendre l'obéissance, non pas dans le même sens que nous, mais lui, apprenant l'obéissance au sens de l'expérimenter, de progrès en progrès, sur une très longue période, jusqu'à son extrême limite; la mort physique et la détresse psychologique.

En méditant sur ses prières avec grands cris, larmes et supplications, et en retournant dans le texte du prophète Esaïe, nous apprenons qu'en fait, Jésus était destiné au rejet, au mépris et à la souffrance.

Ces dernières années, Jésus avait souvent connu le mépris, lui qui faisait du bien aux hommes, par ses oeuvres et son enseignement qui allaient bouleverser le monde dans les décennies suivantes. Jésus, le Sauveur qui fut considéré comme" jetable", comprend certainement notre époque du culte des  personnalités flamboyantes en apparence; époque aussi du mépris des gens qui n'attirent pas les projecteurs sur eux-mêmes et qui ne sont pas des docteurs en philosophie. Avant sa venue parmi nous, le prophète voit à son sujet:
«Qui a cru à ce qui nous était annoncé ?
Qui a reconnu le bras de l’Eternel ?
Il s’est élevé devant lui comme une faible plante,
Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ;
Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards,
Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé et abandonné des hommes,
Homme de douleur et habitué à la souffrance,
Semblable à celui dont on détourne le visage,
Nous l’avons dédaigné,
nous n’avons fait de lui aucun cas» (Es. 53.1-3).

Qui a reconnu qu'il était les membres de Dieu; "le bras", le représentant de Dieu sur Terre? C'est Dieu qui appelle, qui élève, ou qui abaisse.

Lorsque nous pensons à la souffrance de Jésus, nous pensons généralement à sa crucifixion; au supplice de la croix romaine. Mais en considérant ses quelques années de ministère, nous voyons qu'il a vécu une grande solitude morale. Qui pouvait le comprendre ? En fait personne. Pour ses ennemis, il était un petit messie (pseudo-roi libérateur) autoproclamé, agitateur de foules, qui voulait probablement se donner de l'importance. On le soupçonnait être un fils illégitime, qu'un certain homme humble  nommé Joseph, avait accepté d'élever comme son fils légitime, pour que Marie, sa fiancée, ne soit pas exposée à la honte et à la mort. Si on avait demandé ce que pensaient les gens du village de peu d'importance d'où il venait, c'était ce qu'on aurait entendu de plusieurs : c'est un fils de filiation incertaine (un enfant illégitime); certainement un bâtard quant à la descendance du roi David, en tout cas, certainement pas le sauveur pour son peuple. Les plus objectifs auraient dit qu'il est connu pour être un simple ouvrier, vaillant il faut dire.

Mais nous sousestimons généralement le grand sacrifice et la grande souffrance de Jésus. Être accusé des pires intentions quand vous avez voué votre vie au service des autres, c'est un grand outrage. Nous voyons son sacrifice comme limité à quelques heures dans les derniers jours de sa vie. Mais c'est toute sa vie qu'il a donnée, en se faisant homme.

Nous nous limitons à la souffrance physique, rien de plus peut-être, que la douleur d'un soldat qui souffre sur un champ de bataille, ou qu'une personne qui agonise d'une longue maladie comme le cancer. C'est que nous voyons la souffrance de Jésus sous l'angle de l'intensité, alors que ce qui distingue la souffrance de Jésus, c'est le sens historique, théologique et la portée éternelle qu'elle prend. Jésus a volontairement renoncé à sa gloire céleste, par compassion et amour pour nous:
«Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées,
C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ;
Et nous l’avons considéré comme puni,
Frappé de Dieu
, et humilié.
Mais il était blessé pour nos péchés,
Brisé pour nos iniquités ;
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,
Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris» (Es 53.4-5).

Il a accepté de vivre l'apparence de l'échec, à la croix. Et nous oublions vite, aussi, la détresse de la tentation dans le jardin de Gethsémané, où il pouvait reprendre de plein droit sa vie et sa gloire, sans commettre de péché. Mais il agonisait même psychologiquement, saisi d'une profonde angoisse, implorant son Père-Dieu, s'il était possible, qu'une autre issue puisse sauver l'humanité. Pendant ce temps, ses meilleurs éléments, ses trois disciples les plus fiables, dormaient, et ne pouvaient veiller avec lui et comprendre pourquoi Jésus s'inquiétait tellement. Mais dans notre humanité, il y a souvent peu de distance entre "fiables" et "faibles". Une seule épreuve, un peu de fatigue et d'inquiétudes, peut parfois nous faire passer de l'un à l'autre...

Non, Jésus ne l'a pas eu facile. Incompris, on peut saisir pourquoi il se retirait souvent seul pour prier, aux premières lueurs du jour, avant le bruits déformants et trompeur de ce monde; avant que les "médias" du temps dictent ce qui a de l'importance et ce qui n'en a pas et que les gens les croient.

Ne rejetons pas, en notre époque du jetable, celui que Dieu n'a pas rejeté, et qui peut nous paraître bien peu signifiant. Nous aimons élever les hommes et les femmes qui semblent nobles et grands à nos yeux et mépriser ceux qui semblent petits et sans envergure. Mais Dieu, incarné dans un humble homme n'attirant pas les regards admiratifs par ce qu'il est d'humain (naissance et carrière) voit les choses différemment de nous.

Pensée : Seigneur, pardonne-nous de penser que tu as eu la vie plus facile, du fait que tu étais Fils bien-aimé de Dieu. Aide-nous à supporter nos blessures du moment, nos déceptions, les mauvaises intentions qu'on nous attribue. Donne-nous la grâce de prendre exemple sur toi, en persévérant et apprenant l'obéissance, par la persévérence à bien faire, même dans l'adversité.