samedi 13 décembre 2014

Vérité et vérités : Tout n'est-il que relatif ?

Qu'est-ce que la vérité? Peut-on prétendre avoir trouvé la vérité? Existe-t-il une vérité absolue ou tout n'est-il que relatif? (publié initialement en mai 2006) 


En Occident, la mode pop-philosophique relativiste a fait son chemin. On adhère généralement au déni d'un absolu et des absolus. Cela est particulièrement véhiculé dans les sphères médiatiques, intellectuelles et artistiques (entre autres). Dans ce contexte, la vérité devient un phénomène contextuel lié aux circonstances et à la culture environnantes. En matière de foi et de spiritualité, nous dit-on, ce qui est vrai ou acceptable pour une personne  dans son modèle de référence personnel et sa culture, ne l'est pas nécessairement pour une autre. Formulé autrement : notre destinée (éternelle ou non), serait la même, peu importe nos choix. Question: Qui a dit cela? De quelle autorité? 

Une prudence compréhensible


Pilate posait déjà la question à Jésus, lorsque ce dernier comparaissait devant lui en jugement sous l'accusation de sédition par une partie de ses contemporains :

«Pilate lui dit, Tu es donc roi? Jésus répondit, Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.

Pilate lui dit, Qu’est-ce que la vérité? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit, Je ne trouve aucun crime en lui» (Jean 18.38)

À bien y réfléchir, le scepticisme prudent de Pilate, soulève une question essentielle: Qu'est-ce qui vient en premier; la vérité ou son interprétation et son organisation dans un système quelconque? 

Pour comprendre si la quête de vérité a un sens, il faut en effet savoir ce qui vient en premier. Une vérité est-elle là 
  1. avant d'être organisée dans un système quelconque (individuel, culturel)? Ou
  2. un concept ou objet d'investigation devient-il vérité lorsqu'il est uniformément expliqué ou reçu? En ce cas, le concept de la Terre plate aurait été une vérité, ce qui n'est pas le cas. Une troisième option serait la suivante : 
  3. le système crée-t-il de toute pièce des prétendues vérités? Autrement dit, la vérité existe-t-elle par elle-même, avant même toute observation et organisation dans un modèle (écrit, schématique). Ou n'est-elle que la création des individus et des sociétés (cultures, sous-cultures, historiques personnels, facteurs psychologiques.


Quand la prudence se fait déséquilibre


À notre sens, une prudence de base est compréhensible et même nécessaire, face à tout engagement de vie ou tout changement significatif. Mais si une prudence devient maladive, elle n'est plus la marque d'un équilibre. Si l'on mettait fin à toute activité ou système humain où il y a de l'abus par certains sous-ensemble de ladite activité, on fermerait les banques, les entreprises, les gouvernements, les organismes sans but lucratif, mettrait fin au système économique de la bourse avec ses capitales financières, à la sexualité, à la police; bref, à peu près tout système humain. Personne ne vous dira : «Nous allons cesser toute activité sexuelle parce qu'il y a des abus évidents».

Chacune de ces activités a vu des éléments indignes de leur ensemble. Par exemple, des entreprises fraudent le fisc, d'autres abusent de leurs employés, d'autres encore, n'honorent pas les contrats avec leurs clients ou dépouillent des personnes des économies de toute une vie, d'autres produisent de faux rapports financiers pour les actionnaires... Et il ne vient pas à l'idée de rêver d'un monde sans entreprises. Si l'attitude contre la foi chrétienne devenait appliquée à toute activité humaine, le monde retournerait à une sorte de chaos ou d'anarchie; jungle de laquelle il est illusoire de penser qu'il ressortirait beaucoup de bon. Détruire est extrêmement facile. Bâtir un équilibre dans la vérité et la justice, dans un contexte d'intérêts opposés, de luttes de pouvoir et d'individus imparfaits par nature est au contraire extrêmement difficile.

Un sacrilège... intellectuel !


Répondre, en des matières autres que les origines de l'Univers et de l'Homme (et la destinée), que la vérité ou l'absolu n'existent pas, serait un sacrilège intellectuel. Cette réaction ne serait toutefois pas tout à fait désintéressée (objective). En effet, si l'affirmation se révélait être exacte, ce serait signer l'arrêt de mort de certaines disciplines ou champs d'activités, comme la recherche scientifique, la médecine et les médias entre autres. Pourquoi? Parce que chacune de ces disciplines prétend être en quête d'une vérité ou de vérités dans des démarches comme 
  • pour la recherche scientifique, comprendre et expliquer des phénomènes mesurables (ex. physiques, chimiques, biologiques, systémiques, environnementaux) et proposer des applications intégrant l'état des connaissances actuelles; 
  • pour la médecine, poser un diagnostic exact pour amener le traitement, la thérapie ou le changement de mode de vie le plus approprié; 
  • pour les médias, exposer et expliquer des réalités qui font partie de l'événement ou trouver la "vérité" dans la contradiction des versions. 


Pourquoi alors, en matière de foi (et de non-foi), la considération de l'existence de vérités devient-elle un scandale?


Prenons un exemple appliqué à la médecine. Imaginons une personne souffrant d'un inconfort relié à une tumeur, laquelle n'a toutefois pas encore été diagnostiquée. La personne incommodée va consulter trois spécialistes pour trouver la cause d'un problème qui semble empirer. L'un lui suggère tel supplément vitaminé et de l'exercice physique. Un second, ne trouvant rien suite à des investigations plus poussées conclut à un malaise de nature probablement psychosomatique (symptôme provoqué par un mal-être autre). Il prescrit un mois de repos. Un troisième, pose le diagnostic d'une tumeur possible qui se confirme par des tests très pointus. Les trois démarches ne mèneront évidemment pas à la même issue. Un seul de ces trois thérapeutes sera en mesure d'offrir un soulagement véritable à moyen et long terme. Dans la sphère spirituelle, pourquoi alors deviendrait-il contre le sens commun (contre la raison) de penser que les diagnostics ou concepts et les applications résultantes, ne conduisent pas nécessairement à la même issue?

Peut-on prétendre posséder la vérité?


La vérité est-elle un objet que l'on puisse posséder ou prétendre maîtriser? En fait, il nous semble que la question soit mal posée par les opposants, dans le contexte de ce débat. La vérité n'est-elle pas en réalité quelque chose que l'on touche ou parfois dans lequel on entre sans le posséder? Considérons l'illustration qui suit. 

La grande maison


Il semble approprié, à ce moment-ci, d'illustrer la vérité comme une grande maison entourée d'un vaste domaine, avec des chambres à louer, donnant accès à un certain nombre de pièces communes. On y trouverait d'une part des limites très précises comme la résidence principale et ses pièces avec la partie à louer, ses dépendances ou édifices secondaires, les clôtures, murets, haies, fossés et autres limites visibles. Mais d'autre part elle comprendrait des limites plus floues, non par leur nature (quant à elle très précise),  mais par la connaissance que nous en avons. En ce sens, la vérité est méconnue non parce qu'elle serait imprécise, ou malléable ou relative ou insaisissable, mais parce que nos perceptions sont limitées (monde visible) et très orientées vers nos propres penchants ou préférences. Et en raison de la nature humaine, de deux options, nous sommes enclins à choisir la plus agréable ou celle qui semble la plus facile et non la plus vraie.

Pour illustrer les limites plus floues de la vérité, imaginons-les un peu comme les limites légales de la propriété. On peut penser aux coordonnées et à la position précises de ses bornes implantées aux angles du terrain, avec entre celles-ci des lignes  non visibles sur le terrain, traversant des boisés, des champs (prés), un plan d'eau. Si l'on peut s'entendre sur les bornes du vaste domaine (contrat, plan ou certificat d'arpentage ou tout document légal), il n'en demeure pas moins qu'en l'absence de clôture ou autre marque continue sur le terrain, la ligne pourtant précise (vraie), n'en reste que peu perceptible. C'est un peu comme la frontière entre deux pays, pour un observateur en montagne, en forêt ou en aéronef. Un passage s'opère véritablement entre les pays frontaliers ou les domaines contiguës (voisins), de sorte que l'on puisse à un certain moment dire qu'on est inclus dans l'un ou exclus de l'autre. Mais pour un observateur limité dans ses outils de perception, selon qu'il a ou non un plan ou une carte, une liste de coordonnées, un instrument de positionnement ou autres aides, la limite entre deux bornes situées à 1 ou 2 km l'une de l'autre, n'est pas nécessairement perceptible. Pourtant, cela ne l'empêche pas d'être exacte et définie.

La Maison de Vérité


Imaginons maintenant un instant que pour ce que nous appellerons pour les besoins, la Maison de Vérité, chacun des objets soit un sous-ensemble de la vérité. Nous avons alors l'ensemble Vérité et des sous-ensembles ou des éléments vérités de cette Vérité supérieure. 

«Visite libre»


Supposons ensuite qu'un individu étranger cherchant une chambre passe dans les environs et voit un écriteau portant l'inscription «Chambres à louer, journée visite libre».  Il entre dans ce domaine pour y visiter la chambre à louer et les pièces communes où il aura droit d'accès. La découverte de la Maison de Vérité est premièrement caractérisée par une expérience initiale. Il entre dans l'ensemble nommé Vérité à un moment donné. 

Mais notre voyageur peut-il prétendre connaître tous les aspects de la maison (Vérité)? Non, évidemment. Pourrait-il prétendre les connaître tous après 20 ans? Non plus. Il n'en aura toujours qu'un aperçu très partiel au départ ainsi que limité dans l'avenir, par l'incapacité humaine à tout saisir et intégrer. Par contre, l'expérimentation de la Vérité sera aussi un processus; sa connaissance des lieux pouvant augmenter, s'il y reste assez longtemps.
Crédits image : Gilles Bernier. La Maison de vérité ou la grande maison. (2006)

Expérimenter ou explorer la Vérité

Imaginons maintenant que, profitant de la liberté de visite, l'individu décide d'explorer plus à fond l'intérieur de cette demeure, en considérant que la Maison de Vérité (grand 'V') contienne plusieurs sous-objets de vérité(s) (vérités avec un petit 'v'). Il pourrait dans un premier temps, parcourir les pièces assez rapidement sans s'attarder aux détails. Ainsi il descendrait par exemple, au sous-sol et monterait aux étages et peut-être au grenier.  Mais il pourrait aussi arriver qu'en chemin, il s'attarde plutôt aux objets (sous-ensembles = vérités). Par exemple, il pourrait ouvrir un placard pour voir son contenu ou sa capacité de rangement. Puis, des rayons de la grande bibliothèque, il pourrait retirer un livre plus ou moins au hasard et y lire quelques extraits ici et là.

Dans notre illustration, toutes ces choses représentant des vérités appartenant à la Vérité plus grande (englobante), notre individu ne pourrait à aucun moment, prétendre posséder toute la connaissance de la demeure et de son contenu; donc toute la Vérité. Mais en même temps, il pourrait avoir l'assurance d'y être bien entré. Bien que son cheminement progressif ne soit pas purement linéaire, il ne serait pas insensé de dire qu'il marche dans la Vérité.

Un peu de cette façon, l'apôtre Paul, au premier siècle de l'histoire de l'Église, convaincu de marcher en nouveauté de vie et d'être en relation avec celui qu'un autre apôtre appelle le Principe de la Création (Apocalypse 3.14), peut en même temps s'exprimer en ces termes, concernant la connaissance révélée à toute personne véritablement réconciliée avec Dieu, dans la dispensation actuelle:

Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel sera aboli (...) alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu (extrait de 1 Corinthiens, chap. 13)

Mais la limitation n'exclue en rien la relation à la Vérité. La prédication et les enseignements de l'apôtre sont pourtant détaillés et précis. Mais il ne va pas au-delà de la certitude révélée en et par Jésus-Christ; par l'esprit de Christ. 

Influence de la personnalité et du libre-arbitre


Le deuxième visiteur


Revenons maintenant à la journée de visite libre de notre Maison de Vérité. Un autre individu visitant à son tour librement la maison quelques heures plus tard, prendrait probablement une approche à la fois identique et différente du premier. Il aurait une connaissance générale très proche du premier, mais sa connaissance des détails (objets, sous-ensembles, donc vérités découlant de la vérité) et son cheminement personnel seraient différents. Ceci est le propre de la personnalité et du libre-arbitre (capacité et liberté de choisir).

Le contexte change la perception de la vérité mais non la Vérité elle-même


Mais comme il est plus tard et que le soleil est près de se coucher, le second visiteur verrait la maison et son contenu sous un éclairage différent. Même maison, même contenu, mais perception influencée par la lumière.

À aucun moment, on ne pourrait dire que l'un ou l'autre des deux individus possède la connaissance du tout le contenu de la Maison de Vérité. Pourtant, interrogés de la même manière sur leur parcours, ceux-ci décriraient de façon très semblable la même Vérité. Par exemple, en supposant qu'ils soient objectifs (sans idée préconçue), ils dépeindraient des caractéristiques communes de la maison, de ses pièces et d'une partie de son contenu, malgré l'éclairage différent à un moment différent et une démarche personnalisée. 

Mais comme chaque être humain est une personne avec des émotions, des expériences et des préférences qui lui sont propres,  les explorateurs de la Maison de Vérité auront évidemment une attitude différente, de la même façon que deux critiques d'Art proclament, pour l'un une pièce (création) comme étant un chef-d'oeuvre, pour l'autre la même oeuvre étant plutôt «quelconque».

La découverte de la vérité s'inscrit à la fois dans une expérience initiale, de même que dans une série d'expériences ponctuelles et progressives (ou régressives) de l'exploration d'une réalité bien définie

Ainsi, la découverte de la Vérité serait à la fois un processus et une expérience uniques. Selon notre analogie de la Maison de Vérité, il y aurait bon nombre de points communs décrits, comme le nombre de pièces, leur usage et dimensions, le mobilier, les dépendances extérieures, l'aspect générale du jardin etc. Par contre, l'appréciation personnelle pourrait grandement varier. Suivant l'attitude, le premier pourrait aimer beaucoup et le second, au contraire, dire que c'est nul. Suivant le contexte, la perception pourrait changer jusqu'à un certain point, mais si les personnes exploraient la Maison de Vérité avec un guide écrit en main, elles constateraient sensiblement les mêmes attributs (caractéristiques).

Influences  : la Vérité demeure la même, quoi qu'on en dise


Le troisième visiteur


Imaginons qu'un de nos deux individus décide d'y louer une chambre pour y demeurer alors que l'autre quitte après sa courte exploration et que ce dernier rencontre un troisième visiteur potentiel sur le chemin. Le troisième voit le domaine à partir du portail d'entrée et l'autre le dissuade d'y entrer en décrivant un édifice qui ne mérite pas le déplacement. Ces trois individus auront trois niveaux de connaissance de la Vérité, différents et semblables à la fois. Tous auront connu ou expérimentés certains aspects de la Vérité (certaines vérités), l'un de loin, l'autre de près, l'autre d'encore plus près, et sous des éclairages différents, mais un seul sera encore dans la Vérité.

Une Vérité interactive?


Imaginons maintenant que la Maison de Vérité soit un être vivant, avec une volonté propre et une personnalité capable de se révéler, et non seulement un ensemble physique exploré et manipulé. Nous venons alors de multiplier, quasi à l'infini, les possibilités d'interactions dans un ensemble circonscrit et défini. Des millions de personnes pourraient interagir avec la même vérité et décrire une expérience identique ou très semblable sous plusieurs aspects, mais en même temps unique à chaque expérience individuelle, dans le rythme, la démarche, le degré de profondeur; une expérience personnalisée. En fait, on pourrait parler d'une Vérité interactive. La relation à Dieu est bien cela; une vérité précise mais aussi interactive et unique.

Et la perception varierait d'une personne à l'autre; pour l'un, digne de rejet; pour l'autre la réalité la plus merveilleuse qui soit.

Cela ressemble un peu (chaque illustration ayant bien des limites) à l'expérience de Dieu décrite dans la Bible. Dieu se révèle de façon générale à tous à travers les perfections et la grandeur de sa Création. Ce sont nos deux individus faisant une première exploration rapide. Il est ici, à la fois étrange et intéressant, de souligner que  plusieurs de ceux qui ridiculisent la notion d'un Dieu-Esprit vivant et mu par une volonté propre, capable de se révéler lui-même, décrivent pourtant la Terre comme un organisme vivant, notre Mère Gaïa; ... une divinité!

Puis, Dieu se révèle de façon plus spécifique par la conscience (du bien et du mal) et la pensée de l'éternité. Tout homme normalement constitué doit décider de ce qu'il fera des notions de vérité, d'au-delà, de justice (décider si concept vrai ou faux) et d'éternité. Ce sont nos individus qui évaluent s'ils pousseront ou non plus loin, leur recherche; s'ils s'installeront ou non dans la maison.

Vérité et vérités dans la perspective biblique


Selon les écrits bibliques, la vérité est quelque chose qui nous transcende et qui est aussi immanente (accessible, présente et agissante) à la fois. En d'autres termes, la vérité est à la fois impénétrable dans sa totalité et connaissable (révélée à divers degrés), tout comme pour la maison utilisée en analogie. Et, fait particulier, la Vérité est une entité vivante, capable et désireuse de se révéler, mais non sans conditions. Les Écritures, concernant la révélation de Dieu et la réponse des hommes, énoncent ce qui suit:
  • Il rend aveugles (en esprit) ceux qui disent qu'ils voient (Jean 9.41)
  • Il déclare nus (en esprit) ceux qui disent qu'ils n'ont besoin de rien (Apocalypse chap. 3)
  • Il se révèle (en esprit) à ceux qui acceptent le risque de Dieu, mais il se cache à ceux qui prétendent posséder une sagesse supérieure (Matthieu 11.25)
  • Il soumet à l'endurcissement et à la séduction ceux qui haïssent la vérité, à moins qu'ils ne se repentent (qu'ils changent leur attitude; 2 Thessaloniciens, chap. 2).

Sur ce dernier point, un élément discriminant (avoir, ne pas avoir) concernant le salut, au sens biblique du terme, s'inscrit en effet sans contredit dans un premier temps, dans l'attitude individuelle par rapport à la vérité, soit dans un rapport de haine (mépris) ou d'amour (recherche sincère). L'indifférence, quant à elle, équivaut à la haine, parce qu'haïr c'est ne pas aimer. Et qui est indifférent à la vérité, n'aime pas la notion de vérité, donc la hait. 

Selon les textes bibliques, la vérité s'est incarnée. Dieu est vérité. Dans l'histoire du salut, le critère discriminant de Dieu est au point de départ, l'attitude par rapport à la vérité:
  • Ne pas aimer / aimer la vérité
  • Ne pas rechercher / rechercher de tout son cœur la vérité

Mais cacher la révélation évidente en se trompant soi-même ou se mentant à soi-même ou aux autres, pour empêcher ceux-ci d'être différents, constitue une des plus grandes offenses contre Dieu. C'est cacher le pain trouvé et gratuit quand un peuple est affamé et cela engendre des conséquences pour celui qui cache et ceux qui sont gardés dans l'ignorance. Car Dieu est un Dieu d'inclusion à son peuple (un Dieu d'adoption), et non d'exclusion, mais il a choisi, selon les Écritures, de le faire en respectant notre liberté de dire oui ou non. Vérité rime avec liberté.

La contestation : quelques objections courantes à la révélation de la Vérité



À suivre... À suivre...  À suivre... 


Textes à méditer : Quelques extraits bibliques sur le thème de la vérité:


Jésus lui dit, Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14.6)

Parce que tu dis, Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu,

(...)

Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi.
Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône
(...)
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises (Jésus dans sa gloire, extraits d'Apocalypse chap. 3).


Jésus leur répondit, Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites, Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste (Jean 9.41).


Mais l’homme naturel n’accepte pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge (1 Corinthiens 2.14).

(...) la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes (1 Corinthiens 1.25).

En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit, Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants (Jésus dans Matthieu 11.25)

L’une d’elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le coeur, pour qu’elle fût attentive à ce que disait Paul (Actes 16.14).

Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge,

afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés (2 Thessaloniciens 2.11-12).


(Dernière refonte: 16 mai 2006 / dernière modification 13 décembre 2014)
(publié originalement sous mon ancien site eternite.net avant que celui-ci ne soit perdu, faute de support informatique).