lundi 13 avril 2020

L'Esprit comme de l'eau sur les mottes desséchées

Dans la Bible, l'Esprit du Dieu trois fois Saint est comparé à diverses réalités: eau, feu, souffle et vent, colombe, ... Pour un cœur spirituel qui lutte pour changer, l'Esprit de Dieu est comme la pluie qui ameublit les mottes desséchées et transforme un sol endurci, en une terre enfin cultivable et utile.



https://www.picspree.com


L'Esprit de Dieu comme de l'eau


La Samaritaine au puits de Jacob : Dans l'Évangile selon Jean, au quatrième chapitre, Jésus rencontre une Samaritaine, à un puits ancestral creusé par Jacob, un descendant d'Abraham.

Les Juifs n'avaient pas de relation avec les Samaritains. Mais, selon la coutume liée à l'hospitalité de l'époque, Jésus en tant qu'étranger de passage, demande que la Samaritaine puise un peu d'eau pour lui, pendant que les disciples sont partis acheter des vivres. Cette demande était une pratique tout à fait dans la normalité culturelle. La femme est cependant étonnée que Jésus lui adresse la parole, car les Juifs méprisent les Samaritains. Jésus lui dit que si elle savait qui il est, c'est elle qui lui aurait demandé de l'eau qui donne la vie. S'en suit un échange sur la vie éternelle durant lequel Jésus par révélation, connaît une partie de sa vie. Convaincue qu'il est le Messie attendu, elle part alerter les habitants de la ville qui croient eux aussi à cause des paroles de Jésus.

Deux révélations voire, trois, ressortent de cette rencontre avec la Samaritaine au puits de Jacob :


  1. Jésus est le Messie, le fils de Dieu, attendu par les Juifs et par les Samaritains.
  2. «Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité.» (Jean 4 24). En vision ou lors de manifestations visibles, il prend une forme, mais il n'est pas la forme. Dieu est Esprit; immatériel. Les peintres l'ont malheureusement représenté comme un homme, à une époque où peu de gens savaient lire ou avaient accès à une bible. Ceci cela a déformé la nature de Dieu (son essence), que les gens ont par la suite associée au mythe. C'est entre autres pour une raison semblable qu'il était interdit de se faire une représentation de Dieu; afin de ne pas le diminuer, le rendre semblable à la créature humaine, animale, végétale, minérale, cosmique ou autre (Exode 20.23).
  3. Le salut de Jésus n'est pas pour les Juifs seulement, on le voit dans les écrits du Nouveau et de l'Ancien Testament. Quand Jésus dit à la Samaritaine que «le salut vient des Juifs» (Jean 4.22), il indique le canal de bénédiction qui arrive par les descendants d'Abraham (Jésus et les apôtres) et non l'exclusivité (Genèse 12.3; 18.18; 22.18; 26.4; 28.14; Galates 3.8). Israël est le canal choisi, par qui le Messie s'est donné (dans la foulée d'une longue révélation par étapes) et non l'exclusivité. Israël est destinée à introduire le Christ au Monde, même dans la grande tribulation annoncée. Les 144000 qui seront choisis et envoyés depuis les 12 tribus reconstituées par Dieu lui-même, lorsque l'Église ne sera plus sur la Terre, afin d'annoncer le salut et la nécessité de se repentir, seront des Juifs descendants d'Abraham (Apocalypse 7.3-8 et après eux une foule incalculable de convertis durant la grande Tribulation selon Apoc. 7.9-17). Mais d'ici là, face au refus de mission de la part d'Israël, le ministère a été confié à l'Église, pour une période appelée «le temps des nations» (Ezekiel 30.3; Luc 21.24), une sorte de longue parenthèse historique qui arrive à ses derniers jours.
«Aussi l'Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham: Toutes les nations seront bénies en toi!» (Galates 3:8)

D'autres images de l'eau

Je passerai brièvement sur les premières pour m'attarder à la pluie comme la vie qui vient d'en haut.

L'eau qui lave : D'autres images de l'eau, pour illustrer l'Esprit Saint de Dieu, nous parle de l'eau qui lave et purifie.

Le baptême représentant la mort et la nouvelle vie dès ici bas : L'eau est aussi un jugement, comme lors du grand déluge, qui illustre le jugement et la mort contre le péché, qui dans le baptême biblique, par immersion (baptiser = baptizō = immerger), représente la mort de l'ancienne vie et une résurrection en Christ au sortir de cette eau. Le baptême est un engagement conscient, un passage volontaire qui représente l'engagement, par la foi personnelle en Jésus, de se reconnaître comme mort aux choses de l'ancienne vie, pour renaître à la lumière à la nouvelle vie.

La pluie d'en haut qui communique la vie


L'eau comme la pluie qui est donnée du ciel : Il est une illustration de l'eau de la pluie qui ameublit les mottes d'une terre asséchée et endurcie et permet ainsi à la semence de pénétrer le sol décompacté pour germer afin de nourrir et devenir ainsi utile. Cela s'applique aussi à un être au cœur endurci qui cherche à changer de vie, par la grâce de Dieu. Un cœur spirituel dur peut changer, par la régénération de l'Esprit.

Jésus a comparé l'attitude (réception, rejet) des esprits humains à la parole de Dieu, à des sortes de terrain où un semeur répand les précieuses graines. Ce n'est pas le but de faire cette étude ici, mais on trouve cela, entre autres en Matthieu chapitre 13. Retenons pour le moment, que nos cœurs spirituels y sont comparés à diverses sortes de terrains par Celui qui sème la Parole de Vie et de promesses.

Pour un Québécois qui connaît un court été nordique, la pluie peut sembler un obstacle, à moins qu'il soit agriculteur. Le roi David, dans un psaume, décrit une bénédiction apportée par la pluie pour préparer la terre cultivée à recevoir et à communiquer la vie.

«Tu visites la terre et tu lui donnes l'abondance,
Tu la combles de richesses;

Le ruisseau de Dieu est plein d'eau;

Tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi.

En arrosant ses sillons, en aplanissant ses mottes,

Tu la détrempes par des pluies, tu bénis son germe.» (Psaume 65.9-10)

Comme l'eau ameublit un champ aux mottes et sillons desséchés et aide la personne qui la cultive, cette image nous parle par extension, des cœurs secs et durs. Quand on n'en peut plus de se voir comme un sol sec et stérile qui retombe dans les mêmes ornières (un être frustré, désabusé, irritable et irritant, vous pouvez prolonger la liste), l'on peut par la foi en l'oeuvre de Jésus, invoquer son nom et implorer pour l'envoie (ou pour être rempli d'une nouvelle mesure) de son Saint-Esprit dans nos vies. Comme l'eau, il ameublira notre cœur et nous donnera la victoire sur ce qui en nous-mêmes, nous semblait insurmontable.

Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive, dit Jésus:

Le dernier jour de la fête est le plus important. Ce jour-là Jésus, debout, dit d’une voix forte : « Si quelqu’un a soif, il peut venir à moi et boire.

Celui qui croit en moi, “des fleuves d’eau couleront de son cœur, et cette eau donne la vie”. On lit cela dans les Livres Saints. »

Par ces mots, Jésus parle de l’Esprit de Dieu. Ceux qui croient en Jésus vont recevoir cet Esprit, mais, à ce moment-là, l’Esprit Saint n’est pas encore venu. En effet, Dieu n’a pas encore montré la gloire de Jésus. (Jean 7.37-39, Bible traduction Parole de Vie, 2017)

L'inaccessible changement de vie...

Vous avez essayé vingt fois, cent, ou peut-être mille fois de changer et vous croyez que cela ne sert à rien. Vous en êtes venus à penser que vous devez abandonner. Vous pensez faire partie des perdants... Ne croyez pas ce mensonge infernal. Toute personne qui croit sincèrement en Jésus et invoque son nom sera sauvée. Mais il y aura des hauts et parfois des épreuves de la foi.
  • Pour les uns, la priorité des  richesses et de leur apparente et fragile sécurité (illusion de sécurité) est une prison qui empêche de vivre la liberté en Christ. 
  • D'autres sont dans une vraie prison. Mais, comme pour les apôtres enchaînés, une prison ne peut retenir l'âme et l'Esprit. 
  • Pour les autres, c'est un péché particulier, un lien qui semble ancestral, ou encore, un manque récurrent de foi en la Parole inspirée et ses promesses. 
  • Les mauvaises relations familiales (avoir été mal démarré dans la vie) peuvent de leur côté, avoir entaché la relation future à Dieu. Comment faire confiance en une autorité qui soit aimante, malgré nos imperfections, si l'on a été privé, aux premiers mois ou années de la petite enfance de la vie, d'une voix aimante, de l'accueil, des sourires et contacts visuels, du contact physique, d'une main sur la tête ou sur sa main. Comment croire en l'amour si l'on a connu que l'anonymat de ce qui est légalement essentiel (nourriture, vêtement, besoins matériels)? Une dureté qui souvent se passait d'une génération à la suivante. Le pardon n'est pas l'oubli... Il ne remplace pas l'apprentissage des relations dans les petits gestes d'une mère et d'un père équilibrés.

Se lever, marcher, courir, secourir


La Parole nous montre que vaincre sa nature profonde, ses mauvais traits naturels et les mauvais penchants de son hérédité, est impossible à l'homme, mais possible à Dieu. Comme pour un jeune homme riche, à qui Jésus fit comprendre qu'il était empêché de vivre la vie de l'Esprit, en raison de son lien aux richesses et fausses sécurités. À ses disciples, Jésus expliqua en privé que cela, la délivrance de nos liens spirituels, est impossible aux hommes (ici un jeune homme riche), mais à Dieu, oui :

«Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent: Qui peut donc être sauvé? Jésus les regarda, et leur dit: Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. (Matthieu 19.25-26)

Quelques précisions sur les richesses et la foi


Plusieurs serviteurs de Dieu avaient une prospérité, mais celle-ci était un trésor pour Dieu et non pour eux-mêmes. Ils pouvaient agir avec justice pour bénir leurs employés et contribuer à la vie. La Bible nous apprend que la prospérité matériel n'est pas une mesure de spiritualité supérieure, tout comme la pauvreté n'en est pas un d'infériorité.