jeudi 28 mai 2015

Dieu crée un chemin

Dans le second film de la série Narnia, Le Prince Caspian, la jeune Lucy voit Aslan qui indique un passage de la rivière où il n'y en a pas du point de vue logique (précipice). Quand il n'y a pas de chemin, Dieu peut en créer un ou ouvrir nos yeux pour voir ou entendre.


Plus de 1000 années se sont passées à l'antique royaume de Narnia, alors que lors de leur retour en Angleterre, ce ne furent que quelques mois. Durant le millénaire, la rivière a creusé un canyon assez profond, là où auparavant, on pouvait traverser. Après une tentative échouée de traverser plus loin en raison d'occupation militaire des lieux, les jeunes de la famille Pevensy et un ami reviennent sur leurs pas, là où Lucy prétendait avoir aperçu le roi Aslan qui ne s'est pas manifesté depuis leur retour à Narnia.  Le lion Aslan représente le Christ dans ce film allégorique basé sur les romans de l'auteur C. S. Lewis. En se positionnant là où précisément elle a cru apercevoir le lion, le sol cède brusquement sous ses pieds suivi d'un cri de détresse. Mais au lieu de tomber au fond du canyon, la jeune fille se retrouve sur un sentier à fleur de falaise que les jeunes peuvent emprunter pour descendre en longeant la paroi, et trouver un endroit sécuritaire où traverser.

Dieu crée un chemin


Soudain, cela me rappelle une promesse: Dieu peut créer un chemin où il n'y en n'a pas. Cette scène du film m'a rappelé quelques déclarations ou récits bibliques dans lesquels Dieu crée une opportunité qui n'existe pas jusque là, ou encore, révèle une issue qui est cachée

Un chemin dans le désert


 Dieu promet à son peuple longtemps éprouvé de créer un chemin dans le désert:


«Ne pensez plus aux événements passés,
Et ne considérez plus ce qui est ancien.
Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d'arriver:
Ne la connaîtrez-vous pas?
Je mettrai un chemin dans le désert,
Et des fleuves dans la solitude.» (1)


Il y a des déserts physiques, mais aussi, qui veut marcher pour Dieu passe par moment par des déserts spirituels, au cours desquels, Dieu se fait silence.

Un chemin dans la mer


Dans le même ordre d'idée, un chemin dans la mer:

«Ainsi parle l'Eternel,
Qui fraya dans la mer un chemin,
Et dans les eaux puissantes un sentier,
Qui mit en campagne des chars et des chevaux,
Une armée et de vaillants guerriers,
Soudain couchés ensemble, pour ne plus se relever,
Anéantis, éteints comme une mèche: » (2)

Ceci est un rappel de la sortie de l'esclavage, en Égypte, lorsque le peuple hébreux (descendance d'Abraham) se retrouva coincé entre l'armée d'un Pharaon puissant et une mer coupant toute issue devant les chars de guerre. Un chemin s'ouvrit dans la mer, là où il n'y en avait pas, puis se referma.

Dans un autre récit prophétique, une vallée sera créée, là où il n'y en a pas (3)


Un homme fit un rêve...


Il devait vivre un changement de direction important. Il marchait sur un chemin gravelé se rétrécissant, puis sur un sentier, et le sentier devenait de plus en plus cahoteux, à mesure qu'il avançait, pour se rétrécir jusqu'à ne même plus être un sentier, mais plutôt ce qui semblait être une plaine boisée inondable au moment des crues occasionnelles. À l'intérieur des terres, sur sa gauche, se trouvait une forêt comme aménagée, mais sans passage défini. En avant, cette fin de sentier qui s'était annoncée progressivement. Le sol n'était plus que jonché de galets (pierres de cours d'eau) sur une bande qui remplaçait le sentier, formant une bande cahoteuse, non praticable pour un marcheur. Sur sa droite, une étendue d'eau, comme une baie, calme comme une huile, mais reflétant un ciel lourd annonçant un orage. L'homme choisit de faire le chemin inverse et à sa grande surprise, se trouvait maintenant, là où il était passé plus tôt, un embranchement important, depuis le sentier de gravier; un chemin droit en faible pente, dont la suite était voilée par une colline en pente douce, et qui ne pouvait que conduire à une voie plus importante, puisqu'il se trouvait à sa fin.

Comment avait-il pu manquer le chemin?


L'homme se demanda, dans son rêve, à quel moment et comment, il avait pu rater ce chemin si évident. Là est la réponse: tout comme dans Le Prince Caspian.

  • Soit le chemin lui était voilé, car la marche de cet homme était distraite par autre chose 
  • ou son cœur spirituel était mal disposé; 
  • soit le chemin droit n'était pas créé avant son temps.

Les chemins et les issues de Dieu, comme le salut, les appels et les vocations, ne se méritent pas. Ils se reçoivent comme un cadeau, comme un don. Ce sont des passages qui sont contraires aux compromis du siècle. 

Romains 916...cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.

Un puits caché aux yeux de celle qui a soif


De même, Agar, la servante d'Abraham, lorsqu'elle a été abandonnée au désert avec son jeune fils, croyait qu'elle allait mourir, mais Dieu ouvrit ses yeux afin qu'elle voit un puits d'eau qui était jusque là, caché à sa vue.

«Lève-toi, prends l'enfant, saisis-le de ta main; car je ferai de lui une grande nation. Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d'eau; elle alla remplir d'eau l'outre, et donna à boire à l'enfant.» (4)

«Cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court...»


Dans tous ces exemples, ce n'est pas par l'effort humain que Dieu fait grâce, mais par sa miséricorde (compassion); parce qu'il est touché par nos situations et nos appels à l'aide. Comme il a été mentionné plus haut:

«Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.» (5)

Jésus rétablit le chemin vers Dieu


En son temps, avant de donner sa vie pour ceux qu'il aime et aime avant même qu'ils existent, Jésus révèle que des gens des siècles passés ont aspiré à voir et entendre ce qu'il est venu révéler:

«Et, se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier: Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez! Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.» (6)

Cherchons donc cet enseignement, cette Parole vivante, qui a fait l'envie des rois et de ceux qui en ont annoncé la venue future, maintenant accessible parmi nous.



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1.  Esaïe 43.18-19

2.  Esaïe 43.16-17

3.  «... La montagne des oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à l'occident, 
Et il se formera une très grande vallée: 
Une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, 
Et une moitié vers le midi.
Vous fuirez alors dans la vallée de mes montagnes...» (extrait de Zacharie 14.)

4.  Ge. 21.18-19

5.  Romains 9.15-16

6.  Luc 10.23-24