Témoignage de Gilles via le ministère Crois-tu.ca en version entrevue. Québec, Canada. 2025.
«Originaire d’un village en Gaspésie, dernier né après trois sœurs, je suis le fruit de la volonté de mon père qui voulait un garçon. Il était généralement absent de la maison, dans les années ‘60. En effet, il travaillait au loin, sur les grands chantiers des barrages hydroélectriques, se sacrifiant et pourvoyant à notre vie matérielle.
«Ma mère, femme organisée, vaillante, perfectionniste, une ex enseignante d’école de rang, aurait voulu, après 2 ou 3 enfants, actualiser sa formation pour faire carrière en enseignement dans le système régulier. Après trois sœurs plus âgées et deux ou trois fausses couches, dont un «grand frère», mort-né en développement avancé, je suis arrivé sur le tard. J'étais attristé de la perte de «ce frère». Je ne comprenais pas à ce moment-là, que s'il avait vu le jour, je n'aurais probablement pas existé. Je me demandais parfois, «Comment aurait-il été ? Aurait-il été hostile ou ami?»
Entrave donc au rêve professionnel de ma mère et vivant dans une petite rue à l'écart, j’ai été peu socialisé dans la petite enfance et l'enfance. Mon père est finalement revenu des chantiers pour de bon, malade, avec une faiblesse, l'alcool surconsommé épisodiquement, qui pouvait le rendre violent à mon égard par moment. Il termina sa vie comme voyageur de commerce, et mourut d'un infarctus à l'âge de 49 ans et 11 mois. J'avais 9 ans. L'entrée à l'école vers l'âge de 7 ans avait déjà été pour moi une forme d'émancipation du foyer et d'une rue où j'avais un unique ami qui était absent une partie des étés. Sauf que, n'ayant pas appris les relations et la confiance dans l'âge où cela est essentiel, j'étais d'une certaine manière handicapé socialement, aimant les gens, mais ne sachant pas comment connecter avec les autres. J'en souffrais énormément. Ce sont donc les autres qui venaient à moi. Ma jeune vie, jusqu’à 20 ans, sera une errance entre l’attraction de l’occulte et l’appel de l’insaisissable Père éternel. Mais un jour, Dieu Jésus frappa à «ma porte» et me plaça devant une décision...»
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