dimanche 6 novembre 2011

Le OUI et le NON dans la vie du chrétien

Le OUI et le NON en tant que système de
fonctionnement chez une personne:
comme un ciel imprévisible.
Le OUI et le NON sont la réalité de toute vie humaine. Chacun doit faire face à des décisions et résolutions qu'il prend, avec les conséquences bonnes ou mauvaises qui y seront inévitablement rattachées. Pour l'enfant de Dieu, les décisions fermes font partie de sa nouvelle croissance. Et pour ce qui concerne les promesses de Dieu envers nous, Jésus est le OUI, malgré nos imperfections.

Paradoxalement, du point de vue de la justice divine, le OUI n'est pas plus "positif" que le non, ni le NON plus "négatif" que le oui. Les deux sont bons ou mauvais selon le contexte. Par exemple, dire NON au crime constitue un acte juste.



Le OUI et le NON dans le témoignage

«Avant toutes choses, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment. Mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement» (Jacques 5.12)

La parole de l'enfant de Dieu doit être selon la nouvelle vie reçue: selon l'esprit de vérité. Ce monde multiplie les situations ouvrant sur les demi-vérités, quand ce n'est pas carrément d'encourager le mensonge à des fins égoïstes. L'Écriture, au contraire, nous interpelle sur les décisions et les engagements suivant les valeurs selon Dieu et le principe d'égalité des humains devant Dieu.

Le OUI et le NON dans les relations avec les autres

Une situation vécue par les premiers apôtres nous rappelle que les résolutions et les promesses ne sont pas banales. L'apôtre Paul et ses aides furent accusés de ne pas avoir pris des résolutions / engagements fermes. Par exemple, on les accusait d'avoir dit qu'ils se rendraient bientôt à Corinthe afin d'y visiter les frères, mais de ne pas se présenter (bien que dans les faits, on préférait ne pas les voir). Leurs accusateurs, sous de mauvais motifs, ne faisaient pas la différence entre

  • la division intérieure ou l'indécision (proche du mépris des autres personnes ou de Dieu), ce qui est une chose immature
  • et les situations impondérables de l'évangélisation dans un environnement hostile, en des temps difficiles ou encore face aux contraintes personnelles (d'exception).

Jésus, Celui par qui le OUI de Dieu arrive pour moi

Vous remarquerez que loin de banaliser l'importance de l'engagement, l’apôtre Paul répond au contraire ce qui se résumerait en ceci : «il n'y a pas chez le chrétien mature le oui et le non !»

«Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n’a pas été oui et non.  Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, et par Silvain, et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais c’est oui qui a été en lui ; car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui ; c’est pourquoi encore l’Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu. Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit. Or, je prends Dieu à témoin sur mon âme, que c’est pour vous épargner que je ne suis plus allé à Corinthe» (2 Corinthiens 1:18-23).

Dans le cas mentionné, la venue de Paul auprès des Corinthiens n'aurait pas été réjouissante. Conscient de son irritation envers les Corinthiens qui se détournaient si facilement pour écouter et suivre les faux ouvriers de Dieu (ou pour retourner à l'ancienne vie), Paul avait préféré reporter sa visite. Remarquez qu'il ne nie pas ses sentiments, au contraire. Il préfère sagement chercher de meilleures dispositions pour ne pas y aller avec une attitude très autoritaire et sévère, bien qu'il en aurait eu le droit.

Mais JAMAIS Paul ne dit que les paroles, engagements et résolutions ne seraient pas importants. L'apôtre fait l'éloge :
  • Des RÉSOLUTIONS FERMES
  • Bien que nous n’ayons PAS LE CONTRÔLE SUR TOUT
  • SANS renier ses propres motivations constructives  (foi, édifier, construire), tout comme les négatives (colère charnelle, désir de vengeance et de dominer, se faire justice soi-même)
Mais il va plus loin encore :  en Jésus-Christ, les promesses de Dieu à celui qui lui fait confiance trouvent leur OUI incontestable. Les promesses de Dieu ne sont pas OUI parce que je le mériterais, mais OUI à cause de Jésus.



Le OUI et le NON dans ma relation avec Dieu

Le psalmiste exprime sa résolution de placer sa confiance en Dieu, sans être divisé intérieurement.

«Oui, c’est en Dieu que mon âme se confie ;

De lui vient mon salut» (Psaumes 62:1b).

Dans le même ordre d'idée, celui dont les résolutions envers Dieu sont fermes, est en paix avec Dieu et avec lui-même dans les aléas de la vie.

«A celui qui est ferme dans ses sentiments

Tu assures la paix, la paix,

Parce qu’il se confie en toi» (Esaïe 26:3).

Les décisions et engagements dans la foi

Nous devons peser les pours et les contres, face aux attentes de Dieu et sa Parole, puis décider et faire une décision ferme. Lorsque la décision n'est pas ferme, la foi n'est pas affermie; c'est une foi menée par les hauts et les bas des sentiments et par les impulsions et les doutes ; par le OUI et le NON. Or, une foi en Christ qui atteint la maturité produit des décisions fermes. Je ne veux pas dire par là des décisions insensées pour autant! Il ne faut pas confondre foi et présomption. La foi c'est faire siennes la Parole et les promesses de Dieu. La présomption, c'est prendre notre volonté et nos sentiments comme étant ceux de Dieu.

Voici ce que l'apôtre Jacques dit au sujet de nous, lorsqu'il y a le OUI et NON dans nos besoins exprimés, dans nos résolutions et dans notre marche. Par exemple, il présente la situation de quelqu'un qui désire marcher dans les voies de Dieu, dans des décisions importantes et difficiles. Cette personne est invitée à demander la sagesse à Dieu pour ses décisions. Mais voici que l’attitude et la disposition importent grandement:

«Mais qu’il la demande [la sagesse] avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur: c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies» (Jacques 1:6-8).

Pas de décision sans... décider

La nature humaine cherche le meilleur de deux choses. La nature humaine déteste l'engagement. Alors qu'au contraire, la définition de l'Alliance (Nouvelle Alliance en Jésus-Christ) est l’engagement des engagements, par définition. L'alliance (comme un mariage) est le plus haut degré d'engagement.

«Alors Elie s’approcha de tout le peuple, et dit : Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Eternel est Dieu, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui ! Le peuple ne lui répondit rien» (1 Rois 18:21).

La voie la plus difficile est celle de la division intérieure

Pour celui en qui se trouvent le OUI et le NON

  •  La lumière demeure voilée; il ne voit pas bien où il va.
  •  Les décisions ne sont jamais claires et certaines; ni avant d'être prises; ni après.
  •  Il ne voit pas ce que Dieu fait pour lui. Il ne comprend pas les interventions de Dieu dans sa vie. Il ne voit pas que tel obstacle ou contrariété ou épreuve l'a en réalité protégé. Ou que telle opportunité qui lui semble due ou toute naturelle (ex. fruit de ses efforts) est en réalité une grâce de Dieu.
  •  La réponse à ses prières peut être à côté de lui, mais il ne la voit pas; elle est cachée à ses yeux

À l'inverse, celui qui a pris des résolutions fermes envers Dieu trouve la paix. Dans cette paix, chaque épreuve ne trouvera pas une occasion de questionner l'amour de Dieu. Mais dans certains cas, il faudra peut-être de l'aide et de la prière pour comprendre d'où origine le mal. Il s'agit de cas par exemple, où l'enfant n'a pas eu de parents sains et aimants. Il peut parfois dans ce cas comprendre la confiance avec plus de difficultés.

Heureusement, l'Écriture nous enseigne qu'en Jésus-Christ, les promesses de Dieu à celui qui lui fait confiance sont un OUI incontestable:

«Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous [...] n’a pas été oui et non, mais c’est oui qui a été en lui ; car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui»  (extrait de 2e Corinthiens chap. 1)

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