jeudi 20 juillet 2017

Bible, violence et guerres : où loge Dieu dans les conflits de l'Histoire?

par Gilles Bernier, publié initialement sur mon ancien site Eternite.net, 2009-10-19

Voici une accusation bien connue contre le Dieu judéo-chrétien et la Bible (Ancien Testament en particulier) : 
«La Bible est remplie de violence et de guerre, particulièrement dans l'Ancien Testament. Qu'on cesse de nous parler d'un Dieu d'amour».
Il faut pourtant replacer les guerres de la Bible dans les contextes décrits ici.


NOTE : Les parties de citations entre crochets [ ] sont ajoutées pour aider à la compréhension du texte et du contexte biblique.

Le texte qui suit se veut une réflexion sur deux sujets connexes: 
1) d'une part, les guerres dans la Bible d'un "Dieu d'amour"  
2) d'autre part, la préférence supposée de ce Dieu pour un peuple seulement; Israël. Contrairement à ce que je fais le plus souvent, je laisserai ici davantage parler le texte de la Bible pour s'éclairer par lui-même.


Voici une accusation bien connue contre le Dieu judéo-chrétien et la Bible (Ancien Testament particulièrement): 


«La Bible est remplie de violence et de guerres, particulièrement dans l'Ancien Testament. Qu'on cesse de nous parler d'un Dieu d'amour».

Il est vrai que la Bible parle SANS détour de réalités plutôt que de faire comme si celles-ci n'existaient pas. On y trouve l'évidence des péchés ou faiblesses, même chez les hommes de Dieu et chez les prophètes; ce que n'avouent pas les autres écrits religieux dits sacrés.

Dans la Bible, même les prophètes de Dieu confessent leurs péchés personnels en répandant leur cœur devant Dieu

Prophète Daniel : 
«Je parlais encore, je priais, je confessais mon péché et le péché de mon peuple d’Israël (...)», (Dn 9.20).
Prophète Esaïe (Isaïe): 
«Alors je dis : Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures (...), (Es 6.5).

Prophète Élie : 
«Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s’assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant : C’est assez ! Maintenant, Eternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères (1Rois 19.4).

En fait, les guerres de la Bible constituent-elles une preuve de défaillance, ou plutôt une preuve d'honnêteté intellectuelle que l'on ne rencontre pas chez les religions païennes actives (comme ces "religions de paix" nées par la guerre)?


Il faut replacer les guerres de la Bible dans les contextes décrits ici:

  • en tant que réalités sur lesquelles la Parole de Dieu ne peut pas se taire, car elle font partie de l'Histoire (donc la Bible en parle)
  • en tant qu'agressions de peuples par des nations conquérantes (guerres injustes au regard des uns, justes au regard de ceux pour qui c'est parfois une question de survie)
  • mais certainement par moments, en tant que jugements historiques (interventions de Dieu dans l'Histoire); certains d'entre eux préfigurant même le jugement final.

Une parenthèse à ouvrir ici, c'est que lorsqu'on juge l'Ancien Testament, ou la Bible d'avant Jésus-Christ, il faut le faire dans le contexte de l'époque

Plusieurs peuples frappés par la guerre maltraitaient et opprimaient leurs concitoyens. Les villes détruites étaient souvent déjà remplies d'une grande violence. Et si d'une part on peut se révolter contre la mort d'enfants innocents, d'autre part plusieurs de ces peuples pratiquaient les sacrifices humains, en offrant de leurs propres enfants à leurs divinités, chose qui n'est jamais venue à la pensée du Dieu dit judéo-chrétien.
«Car les enfants de Juda ont fait ce qui est mal à mes yeux, 
Dit l’Eternel ; 

Ils ont placé leurs abominations

Dans la maison sur laquelle mon nom est invoqué,

Afin de la souiller.

Ils ont bâti des hauts lieux à Topheth dans la vallée de Ben–Hinnom,

Pour brûler au feu leurs fils et leurs fille:
Ce que je n’avais point ordonné, 
Ce qui ne m’était point venu à la pensée» (Jérémie 7.30-31).


Tout comme le peuple des Incas en Amérique du Sud qui pratiquaient des sacrifices rituels et politiques d'enfants et d'adolescents en bonne santé, il y a quelques siècles à peine (peuple pourtant décrit comme très avancé par nos historiens), les juifs et d'autres nations qu'ils imitèrent il y a des millénaires, ont pratiqué aussi le sacrifice humain des enfants. Mais cela n'a jamais été approuvé de Dieu.

Nous avons donc ici un exemple de châtiment envers un peuple qui déjà nourrit la souffrance en son sein:
«Ils m’ont abandonné, ils ont profané ce lieu,
Ils y ont offert de l’encens à d’autres dieux,

Que ne connaissaient ni eux, ni leurs pères, ni les rois de Juda,

Et ils ont rempli ce lieu de sang innocent ;

Ils ont bâti des hauts lieux à Baal,

Pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal :

Ce que je n’avais ni ordonné ni prescrit,

Ce qui ne m’était point venu à la pensée.
C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Eternel,
Où ce lieu ne sera plus appelé Topheth et vallée de Ben–Hinnom,
Mais où on l’appellera vallée du carnage.
J’anéantirai dans ce lieu le conseil de Juda [Royaume du sud, après la division d'Israël en deux royaumes] et de Jérusalem [sa capitale] ;
Je les ferai tomber par l’épée devant leurs ennemis
Et par la main de ceux qui en veulent à leur vie ;
Je donnerai leurs cadavres en pâture
Aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre» (Jérémie 19.4-7).

Il est intéressant de noter que ce texte prophétique annonçant un jugement déjà réalisé était destiné à Israël et se retrouve dans le corpus des livres saints des Juifs.

Lorsque Dieu met Abram (Abraham) à l'épreuve en lui demandant d'offrir son fils, il le fait pour voir si ce dernier obéira et fera comme les nations envers les dieux païens. Mais il l'arrête au moment où il voit son obéissance:
«Alors l’ange de l’Eternel l’appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici !

L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.

Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils» (Genèse 22.11).

Dieu serait-il contre certains peuples et en faveur d'un autre; nommons-le: Israël ? La réponse par la conquête de Jéricho


Nous trouvons un exemple dans le récit de la conquête de Jéricho. Dieu a-t-il été exclusivement avec les Hébreux de la génération suivant celle qui avait quitté l'Égypte lors du grand Exode, sous la conduite de Moïse? Non.
  • ll a même protégé avec patience, le pays qui allait être conquis, Canaan.
  • Il a sauvé une femme prostitué et sa famille lors de la conquête de Jéricho et soyons assurés qu'elle avait interprété le mot «famille» dans son sens le plus large possible...

Nous lisons que Dieu, après l'Exode, avait laissé un temps assez long aux peuples vivant en Canaan pour qu'ils changent de conduite et vivent. Dieu était donc pour le peuple en Canaan et donc faisait preuve de patience envers Jéricho et d'autres villes.

Dans les faits, lors de la conquête de Canaan par les Hébreux, Josué, leur chef militaire, successeur de Moïse, respecte l'entente convenue entre une prostituée et deux espions hébreux qu'elle a cachés pour leur sauver la vie. Mais elle seule et ses proches sauveront leur vie. Que faut-il y voir? Un enseignement sur le salut (lire : la délivrance du jugement par la grâce ou don gratuit de Dieu).

Comprenez bien cette révélation. Dieu laisse la vie à une prostituée et sa famille, parce qu'elle démontre un repentir réel. Mais qu'est-ce qui lui inspire ce repentir? Une grande crainte fondée sur la conviction de ce qui est sur le point d'arriver et basé sur la nature du Dieu Saint qu'elle ne connaît pas encore personnellement. Voici le témoignage étonnant de cette femme:

«La femme prit les deux hommes, et les cacha [...] Elle les avait fait monter sur le toit, et les avait cachés sous des tiges de lin, qu’elle avait arrangées sur le toit. [...] Rahab monta vers eux sur le toit et leur dit : L’Eternel, je le sais, vous a donné ce pays, la terreur que vous inspirez nous a saisis, et tous les habitants du pays tremblent devant vous. Car nous avons appris comment, à votre sortie d’Egypte, l’Eternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge, et comment vous avez traité les deux rois des Amoréens au delà du Jourdain, Sihon et Og [...] Nous l’avons appris, et nous avons perdu courage, et tous nos esprits sont abattus à votre aspect ; car c’est l’Eternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre. Et maintenant, je vous prie, jurez–moi par l’Eternel que vous aurez pour la maison de mon père la même bonté que j’ai eue pour vous. Donnez–moi l’assurance que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs, et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous sauverez de la mort » (extrait de Josué 2.8-13).

Voilà comment elle perçoit la ville imprenable aux larges murailles, devant le vrai Dieu. La façon dont l'Égypte a été jugée une génération plus tôt a eu des répercussions jusqu'à des lieux de là durant les décennies suivantes. Une puissance impérialiste à son apogée a été frappée de Dieu et humiliée. Le récit des plaies et du jugement de l'Égypte précédant et accompagnant l'Exode (la grande sortie du peuple hébreu) s'est transmis au gré des voyages et des récits des pères à leurs enfants, ainsi que les premières victoires de la nouvelle génération des Hébreux, de l'autre côté du fleuve.

Aussi, quand les habitants de la ville fortifiée de Jéricho apprennent que les Hébreux ont cessé d'errer et sont en route vers eux, ils sont saisis d'une grande peur, mais non pas de cette crainte respectueuse qui mène à un changement de conduite comme dans le cas de Rahab. Ils ont seulement la peur, celle d'être conquis, alors que Rahab connue comme une prostituée se distingue. Comment se distingue-t-elle ? Elle a pourtant entendu ces mêmes récits concernant le jugement contre l'Égypte. Mais elle croit que l'heure de Jéricho a aussi sonné, car elle ne voit pas chez ses concitoyens une crainte respectueuse de Dieu. Parce qu'elle croit en la réalité de ce Dieu et qu'elle expérimente une crainte respectueuse de Lui et de sa sainteté, elle fait alliance avec deux représentants du peuple des Hébreux et implore la grâce sur elle et sur les siens au sens le plus large possible. Sa maison sera bien remplie le jour de la chute de Jéricho.

Le témoignage du fil rouge comme le sang


La condition à respecter par Rahab, en plus de son changement de conduite suscité par sa foi, est le témoignage du fil écarlate (rouge) qui doit suspendu, comme un signe, à sa fenêtre. Il servira de signe pour les conquérants, lors de l'invasion prochaine. Les choses se concrétisent telles que Rahab les anticipe et Josué, à la demande de ses espions éclaireurs et sur la condition du signe du fil rouge suspendu à la fenêtre, accepte d'épargner cette femme et sa famille (maison). Or qu'avons-nous ici? Nous trouvons

  1. d'une part une forme de prédication par ce que nous appellerons le témoignage de la grandeur de Dieu, par ceux qui ne sont pas du peuple de Dieu (ils ne le servent pas). Les récits transmis par ces non-croyants parlent pourtant de la puissance de Dieu et de sa sainteté. 
  2. le signe du fil écarlate (rouge), d'autre part, rappelle évidemment le sang des grandes alliances; une préfiguration prophétique du sang de Jésus qui enlève le péché. La Bible est en effet remplie de ce fil conducteur rouge comme le sang et christo-centrique (la Bible est centrée sur le Christ), 
    1. dès les premières offrandes d'Abel prises sur son troupeau. Selon la Genèse, ces offrandes par Dieu acceptées impliquant le sang de victimes propitiatoires, suscitèrent la haine meurtrière de Caïn dont l'offrande n'avait pas été agréée par Dieu 
    2. jusqu'à la mort de Jésus en croix où il s'écrie "Tout est accompli !", 
    3. en passant par les multiples sacrifices de la loi,
    4. et par l'agneau de la première Pâque précédant l'Exode en Égypte.
À l'institution de la première Pâque, les maisons sur lesquelles on a aspergé le sang des agneaux au-dessus des portes (linteaux) et sur les poteaux de celles-ci, sont épargnées de la plaie frappant l'aîné (premier né) de chaque famille. Toute l'Égypte est frappée en une nuit, alors que la région où vivent les familles des Hébreux est épargnée. Il n'y avait pas une famille égyptienne chez laquelle il n'y avait pas un mort. C'est la plaie finale qui amena le peuple Égyptien à lui-même renvoyer avec empressement les esclaves hébreux avec des richesses. Le récit biblique laisse entendre qu'en ce moment, le chef suprême de la nation (le pharaon) a perdu son contrôle sur le peuple et que c'est ce dernier lui-même qui renvoie les hébreux. Pharaon et ses dieux ont perdu toute crédibilité.
           3. le principe hébraïque du minimum requis pour établir un témoignage recevable; la déclaration d'au moins deux ou trois témoins. Les deux espions deviennent devant Josué et le peuple, les témoins pouvant attester du repentir de Rahab et de l'entente intervenue entre les deux parties.


Donc, Dieu n'est pas contre les peuples de la Terre.


Le prophète Jonas, envoyé à Ninive la grande ville assyrienne, ennemie de son peuple


Avec Ninive, la grande ville assyrienne, nous voyons un autre exemple flagrant du clan où Dieu loge. Les Hébreux se sont détournés de lui et ont multiplié les péchés. Dieu se détourne d'eux. Ils sont allés jusqu'à :
  • se tourner vers les dieux qui n'en sont pas, même dans certains cas leur offrir leurs enfants en sacrifice comme font les nations païennes pour apaiser "les dieux"
  • ou encore, commettre d'intentionnelles injustices sociales, par exemple, en exploitant leurs concitoyens (les pauvres qui travaillent à l'excès pour acquitter des dettes et avec eux, les étrangers exploités par les puissants et les riches)
  • et d'autres maux de société semblables.

Dieu s'est détourné de ceux qui ont marché pour un temps avec lui. À ce moment, Jonas, issu du peuple juif conquis, doit faire un appel à la repentance à la ville ennemie, haïe des deux royaumes divisés d'Israël. Ninive, il faut le rappeler, est la grande ville assyrienne de la nation conquérante d'Israël. Le prophète Jonas doit aller y porter un message. Si les habitants de la capitale de l'Assyrie ne réforment pas leurs voies et ne se tournent pas humblement vers Dieu, la ville sera détruite (comme l'ont été dans le passé, d'autres grandes villes).

Après avoir lutté un temps contre Dieu pour fuir cette mission en s'embarquant sur le premier navire marchand pour une direction éloignée du bassin méditerranéen (navire de Tarsis), Jonas finit par revenir et répondre à l'appel. Parcourant les rues de Ninive, il proclame que Dieu donne quarante jour (ce qui signifie un temps assez court) pour changer de conduite et se tourner vers Dieu. Puis, en bon ennemi des Ninivites, Jonas va s'asseoir à l'écart de la ville pour l'observer, attendant de voir sa destruction.

Mais, comble du "malheur" du point de vue de Jonas comme ce le serait pour tout peuple sous l'emprise d'un tel envahisseur, Ninive s'humilie sous décret du roi et le jugement est reporté. Voici ce que dit le prophète irrité contre la grâce de Dieu qui épargne Ninive :

«Dieu vit qu’ils agissaient ainsi et qu’ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité. Il implora l’Eternel, et il dit : Ah ! Eternel, n’est–ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays ? C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal. Maintenant, Eternel, prends–moi donc la vie, car la mort m’est préférable à la vie. L’Eternel répondit : Fais–tu bien de t’irriter ?» (Jonas 3.10 à 4.4)

Encore une fois, Dieu n'est pas le Dieu d'un seul peuple, dans le contexte celui d'Israël, mais Il est Maître de l'univers et Dieu de tous (potentiellement).


Le prophète Élie hébergé chez une veuve étrangère, alors qu'il n'a plus droit de cité en Israël


Toujours dans le contexte de jugements historiques contre Israël, Élie appelle au repentir (au retour vers Dieu). Mais il doit bientôt se cacher lorsque vient la persécution violente contre les prophètes du pays. Après avoir été caché pour un temps près d'un torrent, la sécheresse annoncée par Élie finit par tarir ce cours d'eau aussi. Élie est alors envoyé par Dieu vers une veuve étrangère sur le point de manquer de nourriture, mais au cœur de qui Dieu a déjà parlé en ordonnant de nourrir le prophète qui viendra vers elle.

La pauvre veuve à qui il reste juste assez d'huile et de farine pour préparer un repas pour elle et son fils finit par se laisser convaincre d'exercer l'hospitalité envers son inhabituel visiteur. Par sa foi, la veuve sauve sa famille de la famine.

« Et elle répondit : L’Eternel, ton Dieu, est vivant ! je n’ai rien de cuit, je n’ai qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils ; nous mangerons, après quoi nous mourrons. Elie lui dit : Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare–moi d’abord avec cela un petit gâteau, et tu me l’apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. Car ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël : La farine qui est dans le pot ne manquera point et l’huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu’au jour où l’Eternel fera tomber de la pluie sur la face du sol. Elle alla, et elle fit selon la parole d’Elie. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu’Elie. La farine qui était dans le pot ne manqua point, et l’huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l’Eternel avait prononcée par Elie ». (1 Rois 17.12-16)

Jésus lui-même se sert de cet exemple pour démontrer que Dieu n'est pas le Dieu d'un seul clan


La grâce est pour tous ceux qui se tournent vers Lui et se détournent de leur mauvaises voies. Cette veuve de Sarepta n'a pas trouvé Dieu parce qu'elle était pauvre (gagner son salut par les œuvres). Elle a trouvé Dieu parce qu'elle a cru en Dieu suffisamment pour transposer en actions la Parole de Dieu reçue.
« Jésus leur dit : Sans doute vous m’appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris–toi toi–même ; et vous me direz : Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm. Mais, ajouta–t–il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la terre ; et cependant Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Elisée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien. Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu’ils entendirent ces choses» (Luc 4.23-28).

Nous voyons que la Bible ne prétend aucunement que Dieu et son Christ seraient pour Israël seulement.


Il est écrit dans l'Ancien Testament et repris par Jésus que la Maison de Dieu sera une maison de prière pour tous les peuples


Prophète Esaïe:
«[...] Car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. Le Seigneur, l'Eternel, parle, Lui qui rassemble les exilés d'Israël: Je réunirai d'autres peuples à lui, aux siens déjà rassemblés» (Esaïe 56.7-8).

Jésus après avoir chassé les marchands du Temple:

«Ils arrivèrent à Jérusalem, et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons; et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple. Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs» (Marc 11.15-17).

Déjà, dans le Temple de l'Ancien Testament, Dieu n'est PAS le Dieu d'un seul peuple ou d'une seule nation.


Éléments de réponse aux accusations principalement dirigées contre l'Ancien Testament


Or, où trouvons-nous ces trois récits sur Rahab de la ville de Jéricho en Canaan, sur Jonas à Ninive, première ville d'Assyrie et sur la veuve de Sidon qui hébergea un prophète juif nommé Élie ? Est-ce dans le Nouveau Testament (la partie de la Bible à partir de Jésus)? Non. Ce sont des éléments très explicites, déjà dès l'Ancien Testament (écrit de l'Ancienne Alliance avant la Nouvelle Alliance en Jésus). C'est la partie de la Bible où plusieurs interprètes qui tordent le sens des Écritures on voulu nous dépeindre Dieu comme un Dieu «vengeur».

Dieu n'est pas le Dieu d'un clan, Il est le Dieu universel; Il invite tous les hommes à se tourner vers Lui, pour entrer en alliance avec Lui. Déjà, dans la partie de la Bible commune aux chrétiens des nations et aux Juifs, Dieu n'est pas le Dieu des Juifs uniquement alors qu'eux-mêmes, porteurs des Écritures, n'en ont pas pris conscience encore; autre preuve que la Bible n'est pas une création de l'homme, mais de l'Esprit divin, au dessus des partis pris.

Mais, le bonheur et la paix ne sont pas donnés sans conditions


Il est aussi établi que ceux qui sont ennemis de Dieu finissent tôt ou tard par en payer le prix.

«Il n’y a point en moi de colère ;

Mais si je trouve à combattre des ronces et des épines,

Je marcherai contre elles, je les consumerai toutes ensemble,

A moins qu’on ne me prenne pour refuge,

Qu’on ne fasse la paix avec moi, qu’on ne fasse la paix avec moi» (Esaïe 24.7-5).

Dans la Bible, lorsque Dieu répète une déclaration (ici, la nécessité de faire la paix avec lui), c'est que la chose est extrêmement importante.

Dans plusieurs cas, les guerres sont le fruit de la dureté du cœur humain


Presque tout le monde est pour la paix, mais il y a la guerre. Les gens veulent la paix durable dans le monde, mais dans plusieurs foyers (maisons, familles), il n'y a pas la paix; c'est mari contre femme, frère contre sœur. Or s'il n'y a pas de paix dans la famille, cellule de base de toute société, comment y aurait-il la paix dans le monde? La somme de pièces défectueuses d'une machine peut-elle donner un assemblage parfait? Que l'on ne s'y trompe pas, une paix mondiale ne durera jamais plus que quelques années dans un monde imparfait.

Dans quelques cas, la guerre est un jugement de Dieu contre un peuple ou une nation


Tantôt Dieu a utilisé les anciens Hébreux, puis les royaumes divisés d'Israël (Juda et Samarie) pour châtier des peuples. D'autres fois, inversement, des anciens peuples étrangers les ont châtiés (Babylonie, Syrie, Assyrie, Mèdes et Perses, empire de Rome). Mais en même temps qu'elle souligne l'opposition entre la nature humaine pécheresse et le caractère du Dieu Très Saint, la Bible communique aussi la solution. Le récit des événements sert de type (un exemple annonciateur d'une réalité plus grande représentée) pour communiquer un enseignement sur le salut. Dieu n'est pas contre les peuples, mais il est contre le mal, que la Bible appelle aussi "péché". Le mal est ce qui est contre la nature humaine destinée et appelée à être restaurée.

Dieu n'est pas contre les nations, mais si son premier-né (Israël) ou une nation s'oppose à lui, elles ne peuvent avoir indéfiniment sa bénédiction. Il lui retirera bientôt sa bonté.

«Eternel, notre Dieu, tu les exauças, 

Tu fus pour eux un Dieu qui pardonne, 

Mais tu les as punis de leurs fautes» (Psaumes 99.8).

Mais, n'est-il pas dit que selon la Bible Dieu est le Dieu d'Israël, premièrement, avant les nations? 


Oui. Parce que dans toutes les alliances avec des hommes depuis Adam jusqu'à la nouvelle alliance en Jésus-Christ, Dieu commence soit avec un homme et sa famille (ex. Adam, Noé), une famille ou un clan à travers une descendance (Abraham, Isaac, Jacob et leurs serviteurs), un peuple. Il lui a plu de faire d'Israël un royaume de prêtres pour tous les peuples.



Mais cet appel ne s'est pas réalisé à ce jour, parce qu'ils n'ont pas voulu.


«... vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs [= prêtres] et une nation sainte[mise à part pour le service de Dieu]. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël» (Exode 19.6).

Or, si Israël était appelé à être un royaume de sacrificateurs (prêtres et enseignants), alors envers qui ce ministère devait-il être dirigé? Ou, en d'autres termes, qui devaient être les bénéficiaires d'un royaume composé de prêtres enseignants et donc bénéficier du pardon de Dieu et de ses bienfaits? Évidemment, non seulement l'Israël physique, mais aussi les nations, ou peuples ou personnes parmi ceux-ci, qui se détournent de leurs mauvaises voies, par la foi et un repentir sincère. Mais devant l'échec de cet appel, Dieu a pour un temps communiqué l'appel de l'évangélisation, à l'Église de Jésus-Christ, jusqu'à ce qu'Israël reconnaisse son Messie; la véritable identité de Jésus-Christ. C'est ce qu'expriment les apôtres dans le Nouveau Testament, lorsqu'ils interprètent les passages de l'Ancien Testament. Laissons parler le texte par lui-même:

«Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 

Mais si quelques–unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage [non-juif, étranger aux alliances], tu as été enté [greffé] à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier,

ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte.

Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté [greffé].

Cela est vrai ; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ;

car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus.

Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché.

Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés [greffés] ; car Dieu est puissant pour les enter [greffer] de nouveau.
Si toi, tu as été coupé de l’olivier naturellement sauvage, et enté [greffé] contrairement à ta nature sur l’olivier franc, à plus forte raison eux seront–ils entés [greffés] selon leur nature sur leur propre olivier [l'Israël des promesses, le premier-né destiné à faire connaître Dieu à toute la Terre, dès avant l'Église].

Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée.
Et ainsi tout Israël sera sauvé [NOTE: la partie d'Israël qui aura la foi + la partie de l'Église visible qui a la foi = l'Israël spirituel de Dieu], selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion,
Et il détournera de Jacob les impiétés;
Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j’ôterai leurs péchés.
En ce qui concerne l’Evangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères [qui ont été en alliance avec Dieu].
Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.
De même que vous [membres des nations] avez autrefois désobéi à Dieu et que par leur désobéissance [celle d'Israël] vous avez maintenant obtenu miséricorde,
de même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde [lorsque l'Évangile de la grâce aura été prêché -non pas imposé par la force toutefois car ceci n'est pas chrétien- mais prêché à tous les peuples, langues, nations, ethnies, etc.].
Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance [livrés à leurs faiblesses et leurs conséquences, afin d'en prendre conscience], pour faire miséricorde à tous.
Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car
Qui a connu la pensée du Seigneur, 
Ou qui a été son conseiller ?
Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ? 
C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !» (extrait de Romains, chap. 11)

Laissons parler le texte sur la reconnaissance du Messie; véritable identité du Christ :

«Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem
Un esprit de grâce et de supplication,

Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé.

Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique,

Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier–né (Zacharie 12.10).

Avec cette différence notable entre les alliances, toutefois, c'est que le sacrifice du Christ a été offert une fois pour toutes. Les sacrifices imparfaits devaient être répétés sans cesse, mais le parfait est venu avec son Esprit qu'il dispense et qui communique la loi de Dieu dans les cœurs de ceux qui l'ont vraiment reçu.

«Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce [une prêtrise] qui n’est pas transmissible.
C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.

Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux,

qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, –car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui–même.

En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité» (Hébreux 7.24-28).

L'apôtre Pierre déclare à la foule qui se masse, suite à la guérison d'un homme boiteux de naissance et connu comme tel de tous ceux qui allaient au temple depuis des années :

«Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâchât.

Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier.

Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts ; nous en sommes témoins.

C’est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez ; c’est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous.

Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs.

Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Christ devait souffrir.

Repentez–vous donc et convertissez–vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur,

et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus–Christ,
que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes» (3.13-21).

Ceux qui croient, d'entre les nations, font partie de la promesse faite à Abraham avant que le signe de la circoncision soit donné et bien avant que la loi soit donnée par Moïse:

«Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées,

Et dont les péchés sont couverts ! 

Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché !

Ce bonheur n’est–il que pour les circoncis [la circoncision des enfants mâles un signe de l'alliance avec Abraham et sa postérité ou descendance], ou est–il [ce bonheur] également pour les incirconcis [les nations] ? Car nous disons que la foi fut imputée [créditée] à justice à Abraham.

Comment donc lui fut–elle imputée [créditée] ? Etait–ce après, ou avant sa circoncision ? Il n’était pas encore circoncis, il était incirconcis.

Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice[position de juste devant Dieu] qu’il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d’être le père de tous les incirconcis [non-juifs] qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,

et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis [le rituel ne suffit pas].

En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi [en effet avant la loi venue par Moïse].
Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie,
parce que la loi produit la colère, et que là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression.
C’est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi [les juifs qui avaient les Écritures et les alliances de leurs pères avec Dieu], mais aussi à celle [la descendance spirituelle, les héritiers spirituels] qui a la foi d’Abraham, notre père à tous [dans le contexte, ce "tous" = tous ceux qui confient leur vie à la grâce du Christ],

selon qu’il est écrit : Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.
Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité» (Romains 4.7-18).

La descendance d'Abraham sera un canal pour bénir (faire du bien) aux nations:


«Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité [descendance], parce que tu as obéi à ma voix» (Genèse 22.18; aussi Ge. 18.18 et Ge. 26.4).

Nous venons de lire qu'il est question d'une descendance spirituelle, selon l'interprétation déduite de la Bible par elle-même. Il s'agit de la descendance de ceux qui ont une foi comme celle d'Abraham :

«Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice [position de juste] qu’il avait obtenue par la foi [...] afin d’être le père de tous les incirconcis [non-juifs] qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée [portée au compte, dette enlevée],

et le père des circoncis [juifs], qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham [le rituel n'est rien sans la foi, l'obéissance par la foi-confiance est tout]. [...]

C’est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce [don gratuit de Dieu, immérité], afin que la promesse soit assurée à toute la postérité [descendance spirituelle; ceux qui ont une foi comme Abraham, juifs ou non-juifs], non seulement à celle qui est sous la loi [les juifs qui avaient les Écritures et les alliances de leurs pères avec Dieu], mais aussi à celle [descendance spirituelle] qui a la foi d’Abraham, notre père à tous» (extrait de Romains, chap. 4).

Dans le contexte de l'Épître aux Romains, ce "tous" désigne tous ceux qui confient leur vie et leur devenir, à la grâce du Christ. Pour ce qui concerne ceux qui ont eu la loi et les alliances, la promesse est pour ceux qui ont une foi comme Abraham, de sorte que la descendance est spirituelle, et non pas toute la descendance de sang:

«Esaïe, de son côté, s’écrie au sujet d’Israël :

Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer,

Un reste seulement sera sauvé» (Romains 9.27).

Car la loi sans la foi n'est rien. Voici encore cette parole du prophète Jean (dit le Baptiste):

«Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous–mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres–ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance [donc à un changement de conduite, de direction et d'attitude]» (extrait de Matthieu 3.8-11)

La foi se distingue de la loi, en ce que Dieu dispense son Esprit aux hommes qui le suivent et lui demandent, pour mettre sa loi dans leur coeur, selon qu'il est écrit : «La lettre tue mais l'Esprit vivifie» (extrait de 2e Corinthiens 3.6).

«C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m’as formé un corps ;

Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. 

Alors j’ai dit : Voici, je viens Dans le rouleau du livre il est question de moi Pour faire, ô Dieu, ta volonté.

Après avoir dit d’abord : 

Tu n’as voulu et tu n’as agréé ni sacrifices ni offrandes, 

Ni holocaustes ni sacrifices pour le péché ce qu’on offre selon la loi,

il dit ensuite : 

Voici, je viens Pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose [ancienne Alliance] pour établir la seconde [nouvelle Alliance].
C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés [purifiés devant la justice de Dieu, mis à part pour Dieu], par l’offrande du corps de Jésus–Christ, une fois pour toutes.
Et tandis que tout sacrificateur [= prêtre] fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés,
lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu,
attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied.
Car, par une seule offrande [= celle de sa vie d'obéissance et de sa mort à notre place à la croix], il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés.
C’est ce que le Saint–Esprit nous atteste aussi ; car, après avoir dit:
Voici l’alliance que je ferai avec eux,
Après ces jours–là, dit le Seigneur : 
Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, 
Et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute:
Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. 
Or, là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché [plus besoin des victimes substitutives pour nous représenter, plus besoin de re-sacrifier le Christ à une messe par la transsubtantiation - changement de substance du pain en chair et du vin en sang - ; la communion est un mémorial, non un sacrifice répété chaque jour].
Ainsi donc, frères [c'est-à-dire ceux qui croient en lui avec confiance], puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire [le lieu saint de l'ancien temple symbolisant prophétiquement la présence glorieuse de Dieu avec les hommes]
par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est–à–dire, de sa chair [Le voile de l'ancien temple symbolisait la séparation du Dieu Très-Saint d'avec les hommes et fermait l'accès au lieu Très-Saint, le symbole de la présence de Dieu],
et puisque nous avons un souverain sacrificateur [un roi-prêtre] établi sur la maison de Dieu [maison = les gens, la famille de Dieu; son clan et non la construction physique],
approchons–nous avec un cœur sincère [non pas avec des intentions cachées ou des fautes connues inavouées en sa présence], dans la plénitude de la foi [c'est-à-dire : avec une foi qui mature ou une foi accomplie], les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure.
Retenons fermement la profession [la déclaration, la confession de la bouche] de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle (Hébreux 10.5-23; ajouts pour expliquer le contexte entre crochets [ ]).

Alors, les deux Israël (celui des gens parmi Israël qui ont la foi dans le Messie choisi de Dieu et non par leurs critères et des incirconcis qui ont la foi en Christ) seront réunis en esprit.

«Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés,

nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ; 

il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus–Christ,

afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus–Christ.

Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.

Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.

Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.

C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez–vous
que vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.
Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation,
l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui–même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix,
et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.
Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ;
car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.
Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.
Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus–Christ lui–même étant la pierre angulaire.
En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur.
En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit» 
(Éphésiens 2.4-22). [L'Église, ce sont les enfants de Dieu par adoption, l'habitation de Dieu en esprit, et non l'édifice construit par les hommes]



  • Les guerres sont une réalité et la Bible en parle sans détour. 
  • Parfois les guerres sont à cause de la dureté, de l'immaturité ou de la folie des humains, 
  • et à d'autres moments, comme les famines et maladies, elles sont aussi un jugement sur la terre, lequel peut-être, mènera au repentir et au salut. 
  • Mais nous avons vu que, selon les Saintes Écritures, il est faux de prétendre que Dieu serait le Dieu d'un seul peuple et contre les nations. 


Mais si des hommes s'élèvent contre lui et persistent à s'opposer à la connaissance de Dieu, ils en subiront la honte, même si cela devait prendre quelques décennies pour en vivre les conséquences:

«Il n’y a point en moi de colère ;
Mais si je trouve à combattre des ronces et des épines,

Je marcherai contre elles ...» (extrait d'Esaïe chap. 24)

Aucun commentaire: